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Attendu d’ici la fin du mois de juillet en concessions, le Kia Niro souhaite s’attaquer au segment très convoité des crossovers en jouant la carte de l’hybride pour se démarquer. Pari gagné ? La réponse dans notre essai…

L’hybride pour unique choix

Ni essence, ni diesel… les clients n’auront d’autre choix que de passer à l’hybride s’ils optent pour le Kia Niro. Un pari risqué pour le constructeur qui compte faire de son nouveau crossover l’un des fers de lance de son offensive « Eco-Tech ».

Sous le capot, on retrouve le même système que celui embarqué à bord de la Hyundai Ioniq hybride, attendue en concessions en septembre, avec un moteur 1.6 essence Kappa de 105 chevaux et 147 Nm couplé à un moteur électrique de 32 kW et  170 Nm alimenté par une petite batterie lithium polymère de 1.56 kWh. Piloté par une boîte DCT à 6 rapports, l’ensemble du système développe jusqu’à 141 chevaux de puissance et 265 Nm de couple. Si on le compare à celui embarqué à bord de la dernière génération de Toyota Prius, le système hybride du Niro affiche davantage de puissance maximale (141 ch VS 122 ch) avec une capacité supérieure sur le moteur thermique (105 ch VS 98 ch) mais inférieure sur toute la partie électrique (43.5 VS 72 ch).

Un design sage

Si Kia a largement fait évoluer sa gamme au cours des dernières années pour rompre avec un design jugé trop consensuel, l’esthétique du Niro reste assez sage. Sans vouloir aller vers un style très clivant comme Toytoa avec sa Prius, le Niro emprunte une grande partie de ses lignes au Kia Sportage. Par rapport à son grand frère, le Niro affiche 13 centimètres de moins en longueur (4.355 m vs 4.480) et 5 centimètres de moins en largeur (1.805 vs 1.855). Proposé en option, le toit ouvrant offre une petite touche esthétique à la fois sympa et pratique dans le cadre des 30 degrés de notre essai.

A l’instar du design extérieur, l’intérieur du Niro reste assez classique. Les finitions sont de bonnes factures et Kia ne commet pas l’erreur de sous-traiter toutes les commandes à l’écran tactile. Les boutons en façade restent ainsi nombreux pour régler les différentes fonctionnalités en un clin d’œil.

A l’arrière, l’espace pour les jambes est généreux même si la place centrale est loin d’être confortable. Logée sous les sièges arrière, la batterie ne vient pas condamner l’espace de chargement, le coffre du Niro offrant jusqu’à 427 litres (1425 l une fois les sièges arrière rabattus), soit à peu près l’équivalent d’un Nissan Qashqai. Elément important pour celles et ceux qui aiment voyager : le Niro offre une capacité de traction allant jusqu’à 1300 kg.

Une sportivité toute relative

Largement mise en avant par le constructeur, le côté sportif du Niro est beaucoup plus discutable une fois au volant. S’il propose plus de puissance que le mode Eco, activé par défaut, le mode Sport, qui peut être configuré en manuel ou en automatique, est un poil poussif sur la route et à tendance à se faire entendre dès lors qu’il s’agit de monter dans les tours.

Quant à la conduite, le Kia Niro n’est pas vraiment fait pour du Gran Tourismo. Lors de l’essai, nous avons tenté d’attaquer davantage dans les virages dans les petites routes de montagne. A l’intérieur, faute de sièges suffisamment enveloppant, on est pas mal secoué tandis que le train arrière à une fâcheuse tendance à partir dans les virages. Hormis cela, le Kia Niro reste à l’aise dans toutes les autres situations. Ni une fusée, ni un « veau », le Kia Niro est un “entre deux” qui conviendra parfaitement à celles et ceux qui veulent rouler tranquille.

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Des fonctionnalités spécifiques

Via l’écran TFT 4.2 pouces situé derrière le volant ou l’écran tactile, l’utilisateur a accès à un ensemble d’informations spécifiques au fonctionnement hybride du Niro. On retrouve ainsi le suivi de la consommation, les flux d’énergies, la consommation réalisée ou un arbre positionnant notre niveau d’éco-conduite associé à un système de ratio faisant la part entre conduite éco, normale et sport.

Pour en savoir plus, je vous propose de découvrir les différentes fonctionnalités du Niro dans la vidéo ci-dessous.

Le mode électrique

Contrairement aux hybrides Toyota, le mode électrique du Niro ne peut pas être activé manuellement par l’utilisateur. C’est le système qui choisi. Généralement, le mode électrique intervient lors des phases de démarrage et lorsque le véhicule roule à vitesse stabilisée, d’où son intérêt en usage urbain où les nombreuses phases de freinage/accélération permettent de maximiser son utilisation. Selon Kia, son fonctionnement peut-aller jusqu’à 120 km/h. Dans la réalité, il nous semble que le mode tout électrique a tendance à disparaitre bien plus rapidement que sur les hybrides Toyota lorsqu’une accélération plus soutenue est sollicitée. L’explication pourrait se trouver dans la puissance du moteur électrique du crossover coréen, limitée à 43.5 ch contre 72 chevaux pour la Toyota Prius.

Côté autonomie, nous n’avons pas forcément cherché à la chiffrer mais Kia nous annonce 1 à 3 kilomètres à condition bien sûr d’avoir une batterie pleine et le pied particulièrement léger sur l’accélérateur.

Quid de la consommation ?

Lors des essais, on a parfois du mal à comprendre les circuits proposés par les constructeurs. Alors que le Niro devrait trouver toute son efficacité en ville, c’est en extra-urbain et sur des routes plutôt marquées et tortueuses que Kia décide de nous aventurer, le tout avec une température supérieure à 30 °C imposant l’usage continu de la climatisation. Résultat : sans être catastrophique, notre moyenne de consommation, établie à 5.2 l/100 km, est loin des 3.8 l/100 km en cycle mixte revendiqués par le cycle d’homologation NEDC sur la version 16 pouces testées le premier jour.

Le lendemain, sur un autre un trajet moins marqué et constitué essentiellement d’autoroute, on parvient à faire mieux avec 4.8 l/100 km versus 4.4 homologués sur la version équipée de jantes 18 pouces.

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Bien placé sur le marché

Malgré l’absence de bonus écologique, le Kia Niro reste extrêmement bien placé sur le marché avec un ticket d’entrée à 26.990 €. Surtout, en attendant l’arrivée du Toyota C-HR prévue en fin d’année, le Niro est le seul hybride disponible sur le segment des crossovers. Dans le domaine des SUV hybrides, son concurrent le plus proche serait le Toyota RAV4 hybride mais avec un prix de départ bien plus élevé (34.500 €).

A finitions équivalentes et malgré le surcoût que peut occasionner le système hybride, le Niro est également pertinent face à ses concurrents essence et diesel. Face au Renault Kadjar diesel, l’un des leaders du segment, le Niro n’affiche que 800 euros de plus. Un surcoût qui ne tient pas compte d’autres avantages « en nature » offerts par le crossover coréen comme la garantie 7 ans ou les 7 ans de mises à jour offertes pour le système TomTom Live.

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Trois niveaux de finition

En termes d’équipements, Kia ratisse large avec le Niro en proposant pas moins de trois niveaux d’équipements : Motion, Active et Premium.

Sur la dotation Active, vendue 28990 € et qui constituera le cœur de gamme du Niro, on retrouve de série l’écran tactile 7 pouces, caméra et radar de recul auxquels peuvent s’ajouter différentes options comme le toit ouvrant (800 €) ou le pack confort (500 €) incluant le démarrage sans clé, la charge par induction des smartphones et une prise 220V à l’arrière de la console centrale. D’autres fonctionnalités comme le régulateur adaptatif, la compatibilité Android Auto/Apple Car Play, le système audio JBL ou la sellerie cuir sont proposées de série sur la finition Premium (32.990 €).

Kia propose également une finition business pour les entreprises qui pourront bénéficier d’une exonération de TVS pendant les 8 premiers trimestres.

Pour celles et ceux qui souhaitent une liste exhaustive, l’ensemble des équipements des différentes finitions figurent ci-dessous et sont accompagnés d’une interview de Gaël du Bois de Beauchesne, Directeur Marketing France de Kia, qui évoque le lancement du véhicule en France.

Attention : si vous prônez l’efficience, votre choix devra s’orienter sur le modèle équipé de jantes 16 pouces et disponible de série sur les finitions Motion et Active (3.8 l/100 km contre 4.4 l/100 km en cycle mixte avec finition Premium et jantes 18 pouces).

Pour conclure

Avec le Niro, Kia offre une alternative hybride sur un segment jusqu’ici uniquement réservé aux véhicules purement essence ou diesel avec un véhicule au rapport qualité/prix intéressant même si son manque de sportivité et son design un peu trop consensuel risquent de décevoir certains utilisateurs. En France, le constructeur table sur 4000 à 5000 ventes sur une année pleine.

Quant à ceux qui veulent aller encore plus loin en mode électrique, sachez qu’une version hybride rechargeable du Niro est attendue pour 2017.

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