Sous son look dépouillé, la première moto électrique de Harley-Davidson cache une machine aboutie et équilibrée, qui donne envie d’être taquinée. Histoire d’apprécier tout ce qu’elle est capable de donner, nous l’avons essayé sur route, comme en ville.

78 kW de puissance – 116 Nm de couple

Au centre du cadre en aluminium, la batterie lithium-ion Samsung de 13,6 kWh de capacité énergétique utile alimente un moteur électrique. Placé longitudinalement sous elle, il développe une puissance de 78 kW (106 ch). Cet appareil synchrone à aimant permanent transfère via une large courroie son couple (maximum de 116 Nm) à la roue arrière.

Le connecteur de type Combo CCS prend la place d’une trappe de réservoir, acceptant une puissance de recharge jusqu’à 25 kW. Afin de retrouver entre 100 et 200 km d’autonomie (selon conduite), le plein d’énergie s’effectue en 1 heure sur une borne rapide et un peu plus de 11 heures à partir d’une prise domestique.

Pour le confort et la sécurité, la LiveWire reçoit à l’avant une épaisse fourche inversée réglable Showa et un système de freinage très puissant composé de 2 grands disques de frein et d’étriers Brembo à 4 pistons. A l’arrière, la compression et la détente de l’amortisseur peuvent également être retouchées.

Aides à la conduite et instrumentation

La moto électrique américaine embarque les plus récents systèmes d’aide à la conduite, parmi lesquels un antipatinage très efficace et un ABS couplés à une centrale inertielle à capteur d’angles.

Pour cette Harley-Davidson branchée, Michelin a conçu des pneus spécifiques au grip phénoménal qui reprennent, en creux, à la jonction des flancs et de la bande de roulement, l’emblème de la marque.

Les modes de conduite et autres informations sont restitués sur un écran inclinable prévu pour être exploité de façon tactile, même avec des gants. Sur le guidon, les commandes sont manipulables intuitivement. Elles offrent, en plus des habituelles actions sur les équipements classiques d’une moto (éclairage, avertisseur sonore, etc.), la possibilité de sélectionner les musiques de son smartphone et d’intervenir facilement sur le régulateur de vitesse.

 

La mieux équilibrée des motos électriques ?

Une clé mains libres et l’appui sur un bouton permettent d’éveiller la LiveWire. C’est alors que le roadster électrique de Harley révèle toute sa personnalité. Il s’impose comme très certainement la moto électrique la mieux équilibrée grâce au poids bien centré sur la longueur et assez bas.

Du fait d’une position du pilote moins sur l’avant par rapport à une Zero, la fourche est moins sollicitée et le comportement de la machine est plus naturel. En plein appui dans un virage et sous l’assistance de l’antipatinage, elle ne bouge pas. Son bridage à une vitesse maximale de 180 km/h n’empêche pas de vivre des reprises de 80 à 110 km/h instantanées et incroyables. Avec cet engin très abouti, au look et à la finition supérieurs aux Zero, on arrive très vite aux limitations de vitesse.

En ville, ses rétros qui ne dépassent pas du guidon aident à se faufiler entre les rangées de véhicules. A l’arrêt, une petite impulsion sous les fesses donne la sensation d’une moto qui vit, sans que les jambes grillent du fait de la haute chaleur habituellement dégagée sur les modèles thermiques.

Un prix à l’image de la marque

Point faible mis au jour à l’essai sur route de la Harley-Davidon LiveWire, et qui demande à être amélioré : la selle duo manque de confort avec sa trop grande fermeté et son étroitesse. C’est sans doute là le plus gros défaut de cette bécane. Le logement qu’elle abrite est ainsi trop juste pour ranger le câble de recharge et son boîtier.

Les manœuvres peuvent se révéler délicates avec le large rayon de braquage, une garde au sol pas très haute au niveau de la batterie (attention en montant sur les trottoirs), et l’absence d’une marche arrière. Le roadster pèse tout de même 249 kg. Contre une Zero qui affiche 220 kg sur la balance, la LiveWire se montre un tout petit peu moins performante tout en pouvant accélérer aussi fort.

Son tarif démarrant à 33.900 euros, à comparer aux 21.000-22.000 euros pour sa concurrente également américaine, appellerait uns suspension pilotée et une finition peaufinée. Même si cette dernière est déjà de grande qualité. A ce prix, vous payez vraiment l’image de la marque !

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