Le Syndicat Autolib’ Métropole proposera le 21 juin de résilier, avec cinq ans d’avance sur l’échéance prévue, le contrat conclu avec le groupe Bolloré pour la gestion du service d’autopartage électrique Autolib’.
Entre Autolib’ et Bolloré, le ton monte et un divorce douloureux s’annonce… A l’origine de cette rupture annoncée, un courrier du groupe breton envoyé fin mai et demandant 233 millions d’euros au titre du « déficit prévisionnel » du service. Une somme jugée « excessive » et contestable par les élus du Syndicat Autolib’ Métropole qui regroupe 98 communes dont la ville de Paris, et qui a motivé la décision d’un vote le 21 juin prochain pour résilier purement et simplement le contrat.
« Il est inenvisageable de maintenir à flot un service déficitaire et dont la qualité tend depuis plusieurs mois déjà à se dégrader, tant en matière de propreté et d’entretien qu’en matière de disponibilité des véhicules » dénonce par ailleurs le communiqué du Syndicat qui appelle le groupe breton.
Une rupture anticipée qui aura tout de même un coût pour le Syndicat. « Plusieurs dizaines de millions d’euros, mais ce sera assurément une somme bien plus réduite que les 233 M€ demandés par le groupe Bolloré » a précisé Catherine Baratti-Elbaz, Présidente du Syndicat Autolib’, lors d’un entretien accordé au Parisien. Bolloré n’est évidemment pas de cet avis, estimant qu’une résiliation coûterait 300 millions d’euros aux collectivités adhérentes.
Une transition difficile ?
Alors qu’Anne Hidalgo recevait il y a quelques jours plusieurs entités capables de reprendre le service avec un fonctionnement en « free floating », c’est à dire sans stations fixes, cette fin contrat laisse craindre une transition difficile pour les usagers, de nombreux franciliens ayant à l’esprit les difficultés rencontrées par Smovengo qui a repris la gestion de Vélib’. Six mois après la reprise du service, auparavant géré par JCDecaux, celui-ci est encore loin d’être pleinement opérationnel…
« Cette résiliation ne doit pas peser sur les usagers, le Syndicat Autolib’ Métropole fera le maximum pour que le service ne s’arrête pas du jour au lendemain. Cela dépendra en grande partie du groupe Bolloré, dont j’espère qu’il fera preuve de responsabilité pour prévoir une transition acceptable vers de nouveaux services. Aucun abonné ne doit être lésé : c’est une exigence » a souligné Catherine Baratti-Elbaz, qui reste « optimiste » quant à l’avenir du service.
« La résiliation du service Autolib’ est l’opportunité de mettre au service des usagers de nouvelles solutions qui répondront mieux à leurs attentes, en étant plus souples, plus performantes et plus évolutives » souligne le communiqué du Syndicat qui pourrait acter la mise en place d’un modèle basé sur plusieurs opérateurs. Un système beaucoup plus souple qui, sans passer par une délégation de service public, permettrait d’assurer un déploiement efficace des futurs services.
– Ce service a été salué dans le monde entier et a dépassé toutes les espérances.
– il a été créé ici et a créé un marché
– Le gros du boulot a été fourni : production des voitures – au passage super bien conçues, en inox, installation des bornes…
– les batt sont produites en France, donc même si peu performantes 10 ans plus tard, l’argent reste ici.
Pour les défauts :
– dégradation du service (attendu, réclamé, donc c’est plutôt bon signe)
– couts délirants de Bollo (38k€ par batterie ! des millions pour entretenir des bornes 7kW
– squattage des caisses par les SDF, système d’entretien et fréquence d’entretien pas approprié, mauvaise « politique d’anti-dégradation » du matos (caméras ? suivi des usagers ?)
Bref, au lieu de renégo / redéfinir tarifs et services, on balance le tout pour du free floating totalement hypothétique voir douteux en véhicule électrique… ce qui pourrait bien mener à un abandon.
ça sent la déroute façon vélib, ou paris passe de précurseur à dernier de la classe
Plus de vélib, plus d’autolib. Un grand pas en arrière de 10 ans. :-( A minima il est urgent que la RATP remplace un grand nombre de bus diesel par des électriques. C’est prévu, mais va se faire avec lenteur.
Plusieurs choses m’échappent.
Comment peut-on envisager un service en free-floating, donc sans bases déterminées,
et que ce soit des véhicules électriques. Il leur faut des bornes de recharge. Celui qui prend la voiture pour un trajet ira-t-il la recharger alors que ce trajet est facturé à la minute ?
Celui qui laisse une voiture après un trajet ira-t-il la déposer sur une borne, qui pourrait être bloquée des heures si personne ne vient reprendre le véhicule. Qui ira prendre un véhicule sans la certitude qu’il est chargé ?
>> Si au final c’est pour retomber sur des thermiques, c’est un brin nul.
>> Si par ailleurs cela débouche sur le démontage des bornes de recharge, c’est un sacré recul aussi.
Bon, cela n’empêche qu’il faut sortir du piège Bolloré, mal ficelé (ou cousu de très gros fil blanc) et aussi renvoyer ce modèle de VE à sa juste valeur : pas grand chose.
Combien de prises lentes auraient été déployées dans l’espace public en région parisienne avec de tels budgets ?
Bientôt des Bluecar sur le marché de l’occasion :)
Les bluecar vont partir à la casse? Comme les EV1 à l’époque ? Ou alors elles seront revendues d’occase à vil prix? Mais bon s’ils les vendent pour 1€ MAIS en plus une locbat de 150€ par mois pour l’éternité, ça va pas le faire non plus.
Et si en plus il faut souscrire une assurance batterie pour une valeur de 38k€, on aura au total un tarif d’assurance de Tesla…
La responsabilité de Hidalgo : rappel
cette chouette socialo pote de Hollande : elle a voulu signer avec Bolloré un contrat où la mairie de Paris pouvait pavoiser d’avoir un service pas public pour un sou bien sur, tout payé par le privé et ayant le look d’un service branché (dsl pour le jeu de mots :) Conclusion => le désastre en place. à vouloir tout sans rien miser ni rien gérer on a ce que l’on sème : un foutoir avec des dizaines de millions d’€ de l’argent du contribuable à sortir
Pas de péage pour accéder à Paris, pas de vraie politique pro VE dans Paris à part de l’esbrouffe, une gestion des V lib digne d’un clown, aucune campagne pour lutter contre les voitures sans vignette crit’air (interdit dans PAris intramuros , elles tuent via pollution mais rien n’est fait contres elles)
La lutte contre les voitures dans Paris passe avec Hidalgo par fermer des axes de circulation, diminuer le débit des axes restants, diminuer les parking dans PAris sans pour autant appuyer une politique de Parking hors de PAris pour permettre un accès au TC.
Il est temps pour Paris de changer de maire. Elle est nulle , juste une politicienne du même calibre que Hollande.
Ne serait-il pas bien plus jus-dits-cieux et économique, en plus SAIN, d’inciter les citadins à bouger un max, comme à Amsterdam avec les vélos, et pourquoi pas en VELOMOBILE protégé des intempéries en tandem, à assistance électrique http://www.lowtechmagazine.com/les-v%C3%A9lomobiles-electriques-aussi-rapides-et-confortables-que-les-automobiles-mais-80-fois-plus-efficaces.html ____ Façon plus simple et élégante de marier l’auto et le vélo électrique, en redonnant de la santé aux citadins, en pleine déconfiture héréditaire en même pas deux générations !
Je n’ai pas tout suivi (voire pas grand chose) mais je comprends que le service marche moins bien que prévu. Plutôt que de l’améliorer, le groupe Bolloré demande de l’argent à la ville ??? C’est Pile je gagne, Face, tu perds … elle est où la prise de risque de l’industriel la dedans ? Un peu scandaleux non ? où il n’y a que moi que ça choque ?
Nouveau bordel en perspective….