Avec le concept Sustaineer, Mercedes présente une série d’innovations susceptibles d’équiper ses utilitaires dans les prochaines années.
Le monde de l’utilitaire évolue et Mercedes tente de répondre aux différents enjeux du dernier kilomètre avec SUSTAINEER (SUSTAINability pionEER), un démonstrateur technologique basé sur la version actuelle du Sprinter.
Des panneaux solaires pour optimiser l’autonomie
Car l’application est tendance sur les concepts, l’utilitaire du futur de Mercedes ne pouvait échapper aux panneaux solaires. Répartis entre le toit et l’avant du véhicule, 4,8 m² de cellules photovoltaïques ont été intégrés sur le véhicule. Représentant 850 Wc de puissance installée, celles-ci permettraient de récupérer jusqu’à 828 kWh/an selon Mercedes, soit l’équivalent de quelques milliers de kilomètres.
Pour optimiser l’autonomie, Mercedes a également revu le système de chauffage. Les utilisateurs de voitures électriques le savent : un siège chauffant est à la fois plus efficace et moins énergivore que la ventilation classique de l’habitacle. Mercedes va plus loin en complétant le dispositif par une ceinture de sécurité chauffante. Développant jusqu’à 70 watts, le système propose trois modes de fonctionnement.
Un utilitaire purificateur d’air
Pour répondre aux problématiques de qualité de l’air, le concept de Mercedes reçoit deux filtres à particules. Le premier est situé à l’avant, au niveau de la calandre, tandis que le second prend place à l’arrière. Outre les émissions propres au véhicule en lui-même, le système permet aussi de récupérer les particules en suspension émanant des pneus, des freins des autres usagers.
Si le concept est intéressant, il n’est toutefois pas nouveau. Fourni par l’équipementier Mann+Hummel, le système avait déjà été testé il y a quelques années à bord d’un utilitaire électrique StreetScooter. Pour dépolluer les villes, son utilisation reste intéressante. Il faudra toutefois prévoir un entretien supplémentaire. Pour continuer à être efficaces, les filtres devront être changés au moins tous les ans voire tous les six mois dans les villes où le niveau de pollution est le plus élevé.
Pour limiter les émissions du véhicule, Mercedes a également revu ses choix de matériaux. C’est notamment le cas au niveau des disques de frein, mais aussi des pneumatiques. Utilisant une nouvelle gomme à faible résistance au roulement, ces pneus nouvelle génération réduisent la consommation et limitent les émissions grâce à une abrasion réduite.
Plus pratique au quotidien
Au-delà du volet écologique, le concept Sustaineer pense également au confort des chauffeurs. Le constructeur a notamment imaginé une Speed Delivery Door. Commandée par capteur, cette porte à doubles battants s’ouvre et se déverrouille automatiquement. Facilitant le travail des livreurs, elle est déjà proposée sur certains utilitaires de la marque.
La sécurité n’a pas été oubliée avec l’intégration de caméras à peu près partout. Les traditionnels rétroviseurs ont ainsi été remplacés par des rétrocaméras à la fois plus légères et plus compactes. S’y ajoute un autre écran qui donne une vision extérieure directement depuis la cellule.
Bientôt en série ?
Les équipements intégrés à bord du démonstrateur Sustaineer seront-ils un jour embarqués à bord d’un véhicule de série ? Peut-être, mais encore faudra-t-il que l’efficacité soit démontrée et que la demande soit au rendez-vous.
En attendant, on sait que Mercedes travaille sur la prochaine génération du Sprinter électrique. Attendue fin 2023 en Europe, la version 2.0 du eSprinter proposera davantage d’autonomie, mais aussi plus de carrosseries que la version actuelle, limitée à une unique version fourgon. Certains équipements issus du concept Sustaineer pourraient également y être intégrés.
Si Mercedes imagine l’utilitaire électrique du futur en se contentant d’ajouter quelques gadgets qui n’ont rien de futuristes, j’ai bien peur que le Sprinter ne soit plus l’utilitaire maxi le plus vendu au monde.
Tant que l’e-sprinter ne sera pas capable d’effectuer les missions de son aîné roulant aux carburants fossiles, il ne pourra le remplacer en dehors des ZFE
Un VUL de 3.5 tonnes de PTAC et 15m3 de volume avec un rayon d’action de 5 à 600kms, une conduite dynamique et pas une boite d’oeufs sous le pied, une recharge rapide et une fiabilité éprouvée
Je viens de me séparer de mon Sprinter 316 CDI 4×4 pour cause de ZFE iminente en Rhône-Alpes et rien en vue pour le remplacer ( je ne crois pas aux 500kms annoncés par VW pour son e-Buzz et le volume n’a rien à voir, le Ford PHEV est intéressant (surtout abreuvé à l’E85) mais n’existe pas en 4×4
Dommage que Tesla se soit lancé sur le marché du PL semi (encore que faut voir l’autonomie réelle en 44 tonnes) et pas sur celui du VUL
Pour l’instant, j’attends donc une potentielle version hybride à l’E85, pourquoi pas avec des panneaux solaires de toit (la version essence existait en Allemagne avec le moteur 2.2 L de la classe E), seules à même de remplacer à court terme les motorisations mazout
La « rétroviseur intérieur numérique » c’est ce que tout véhicule électrique devrait déjà posséder, vu qu’ils ont tous ou presque une caméra de recul. Clairement plus adapté que le vieux miroir et ça laisse la possibilité d’y ajouter du marquage pour mettre en évidences les « objets » présent à l’arrière du véhicule.
Puis vu la visibilité arrière sur certains véhicules, ça ne serait pas du luxe de l’avoir de série (avec l’option caméra de recul, si c’est une option)
La demande sera t’elle au rdv.
Oui car les utilitaires seront interdit de circulation en ville d’ici 2024.