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Après Paris et tout récemment Indianapolis aux Etats-Unis, les citadines électriques partagées de Bolloré vont se retirer des métropoles lyonnaise et bordelaise.
« Nous sommes malheureusement au regret de vous annoncer que le service Bluely/Bluecub prendra définitivement fin le 31 aout 2020 à 12h00 » : Tel est le message qui accueille ce 31 juillet les visiteurs des sites Web dédiés respectifs.
L’opérateur justifie dans les 2 cas cet arrêt par « le manque de rentabilité du service accentué par la crise économique liée au Covid-19 ».
En souvenir, les utilisateurs pourront conserver leur badge qui sera simplement désactivé à la fin du mois prochain, ou plus tôt, et sans frais, pour ceux qui souhaiteraient mettre fin à leur abonnement de façon prématurée.
Les bénéficiaires de minutes de location offertes devront se dépêcher de pouvoir les utiliser : cet avantage ne sera pas converti sous une autre forme.
Avec Bluely, les 250 Bolloré Bluecar, basées en 51 stations ouvertes sur Villeurbanne et Lyon, ont parcouru un total d’environ 6,8 millions de kilomètres depuis l’inauguration en octobre 2013. Le service à la tête d’un réseau de 500 bornes de recharge a profité à quelque 10.000 abonnés actifs.
A Bordeaux, Bluecub lancé début janvier 2014 affiche des chiffres moins importants sans être anecdotiques pour autant. Installé sur les communes de Arcachon, Bègles, Bordeaux, Cenon, Le Bouscat, Mérignac, Pessac et Talence, le service a enregistré 3,6 millions de kilomètres. Il comptait 200 Bluecar, réparties dans 80 stations, à disposition de 5.000 abonnés.
A l’heure où, plus que jamais, les solutions de déplacements les plus vertueuses pour l’environnement et la santé publique sont souhaitées par tous, Bolloré rempoche une nouvelle fois ses billes. Preuve en est que les services partagés doivent être suivis de très près par les collectivités, voire que ces dernières les gèrent et les organisent sur le terrain.
Entre le réseau de recharge national fantôme, une voiture très en deçà de ce qu’elle devait être, un manque d’imagination pour dynamiser et rendre plus désirables ses services d’autopartage, et la fermeture de ces derniers pourtant stratégiques pour les transports dans les grandes zones urbaines, l’industriel breton aura déçu maintes fois sur le sujet de la mobilité électrique. Il s’y présentait cependant bien comme un acteur incontournable et au-dessus de la mêlée. Heureusement, son offre en bus branchés est mieux ficelée !
Il reste à savoir comment les métropoles de Bordeaux et Lyon vont réagir à ce désengagement. Paris est déjà une bonne source d’inspiration, ayant permis l’implantation de plusieurs opérateurs sur son territoire en remplacement d’Autolib’.
Il est important de conserver les bornes installées, quitte à les améliorer.
En fait personne n’est prêt à payer le vrai coût des transports en commun : bus, métro, train. Tout est très largement subventionné.
Quand un salarié paie de sa poche sa carte métro mensuelle 50 €, les autres (entreprise, ville,…) paient le triple.
Donc un acteur privé ne peut pas rivaliser à moins d’une délégation de service publique largement subventionnée. Ou en proposant un prix au niveau d’un taxi. Mais alors à quoi bon ?
Et si le principe même de « véhicule partagé » n’était qu’un fantasme de bisounours qui se heurte à la dure réalité des choses? Les trott électriques « Lime » et consort sont en train de disparaître faute de rentabilité, les vélos en libre service n’existent que grâce à un subventionnement massif par les municipalités (entre autres pour les réparer/remplacer en permanence).
Une société de consommation très abrasive (pour rester poli) sur tout ce qui est mis à sa disposition hors propriété ne peut pas exiger que toutes choses utiles soient « partagées » et gratuites ou peu chères pour les j’menfoutistes qui les dégradent.
Un taxi coûte certes plus cher mais est rentable, parce que le client se tient à carreau, surveillé par le chauffeur!
Un prix des véhicules exorbitant,
un cout d’exploitation important avec des batteries que s’autodéchargent,
tout ça pour…
20.000 km par voiture en 7 ans !
Ok, l’auto-partage qui devait permettre d’utiliser une voiture plus longtemps qu’avec un propriétaire unique est un échec total, en tout cas sour la forme proposée par Bolloré.
> Heureusement, son offre en bus branchés est mieux ficelée !
On voit pas souvent de news à ce sujet. Vous ne couvrez pas le sujet des bus volontairement, ou par manque de moyens / d’effectif ?
Les coûts d’exploitation semblait quand même bien pété avec leur techno de batterie gourmande en énergie à l’arrêt.
Il faut absolument que les gars de chez E55C fassent du lobbying sur les municipalités des métropoles lyonnaise et bordelaise afin de retrofiter les bornes qui vont être à l’abandon pour les transformer en bornes publiques 11 voir 22kW.
Bravo une fois de plus pour cette avis détaillé de Philippe, l’auteur.
Petite précision sur Paris, en attendant la mise à disposition tardive des bornes Autolib revisitées, les bornes Belib ont été monopolisées par les Uberlikes électriques comme « Marcel », rendant les recharges des particuliers impossibles si maigrichons. Il serait bon que ce phénomène ne soit pas répété à Lyon et à Bordeaux. Pour les Etats Unis qu’ils disparaissent à jamais !
Il me semble que les remplaçants d’Autolib à Paris sont… hors de prix.
Donc bon…