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Malgré un marché auto en repli, la transition énergétique des flottes d’entreprise se confirme. Les véhicules électriques et hybrides rechargeables gagnent du terrain, en particulier via la location longue durée.
Le premier trimestre 2025 n’aura pas été tendre avec le marché automobile français, comme le confirme la dernière étude du Sesamlld (Syndicat des Entreprises des Services Automobiles en LLD et des Mobilités). Tous segments confondus, les immatriculations de véhicules légers reculent de 8,3 %, ce qui a pour effet d’impacter aussi bien les véhicules particuliers que les utilitaires. Et dans ce contexte tendu, la LLD – Location Longue Durée – n’échappe pas à la morosité ambiante avec une baisse des immatriculations de près de 9 % sur un an. Pourtant, derrière ces chiffres empreints de morosité, un mouvement plus profond continue de s’affirmer, celui qui montre la montée en puissance des véhicules électrifiés dans les flottes d’entreprises. Ainsi, la location longue durée devient le principal levier de diffusion des véhicules à faibles émissions dans les entreprises. Et c’est sans doute là que la bascule énergétique se joue vraiment.
>> Sur le même sujet : Électrification des flottes : pourquoi les entreprises sont-elles (encore) si frileuses ?
Les motorisations essence et diesel, longtemps dominantes, perdent du terrain. L’essence représente encore 20 % des immatriculations LLD, contre 28 % un an plus tôt. Le diesel, lui, tombe à 17,2 %, alors qu’il pesait encore 21,7 % en début 2024. En parallèle, les micro-hybrides (mHEV) et full-hybrides (HEV) progressent fortement. Les HEV atteignent 16,5 % des immatriculations LLD, contre 11,7 % un an auparavant. Quant aux mHEV, leur part a plus que doublé, passant de 8,5 % à 21,6 %. Cette progression s’explique notamment par des arbitrages économiques et fiscaux, notamment pour éviter le malus CO₂ appliqué depuis mars 2025.
Autre chiffre significatif, repéré chez nos confrères de Caradisiac : 80% des véhicules électriques de flottes d’entreprises sont financés en LLD.
Si les nouvelles règles de fiscalité automobile, notamment autour du malus au poids et aux émissions, incitent les gestionnaires de flotte à électrifier leur parc, on est encore loin d’un basculement total. Le rythme reste progressif, mais constant. Les décisions de renouvellement sont souvent dictées par la recherche du bon équilibre entre coût total d’usage, contraintes opérationnelles et attentes des collaborateurs. Le canal LLD joue ici un rôle clé : il permet de lisser les coûts, de gérer le risque de revente et d’accompagner plus facilement les évolutions de technologies.
Autre indicateur de cette transition en cours : les émissions moyennes de CO₂ des véhicules immatriculés en LLD sont nettement plus basses que celles du marché global. Au premier trimestre 2025, les véhicules LLD affichaient une moyenne de 99,6 g de CO₂/km, contre 103,7 g/km pour l’ensemble du marché automobile. Cette différence illustre une réalité simple : les flottes d’entreprise, via la LLD, adoptent plus rapidement les motorisations bas carbone que le marché des particuliers. Une dynamique cohérente avec les politiques RSE et les objectifs de décarbonation des grandes entreprises.
Du côté des véhicules utilitaires légers (VUL), historiquement dominés par le diesel, le repli est visible. Les immatriculations de VU en LLD chutent de 16,7 % ce trimestre, un recul plus marqué que celui des véhicules particuliers. Cette baisse traduit un attentisme certain, mais aussi le début d’un mouvement vers des solutions électrifiées, en particulier sur les usages urbains et périurbains. Les modèles comme le Renault Kangoo ou le Peugeot e-Partner commencent à se faire une place dans les flottes professionnelles, même si la part des utilitaires électriques reste marginale à ce stade.
Cela étant, si la part de l’électrique progresse nettement dans la LLD des flottes d’entreprise, aucun modèle 100% électrique ne figure encore dans le Top 10 des ventes de véhicules de société. Dans le top 10 des véhicules LLD les plus immatriculés au 1er trimestre 2025, Renault et Peugeot se partagent toujours la vedette. La Renault Clio, la Peugeot 208 et le 2008 restent des valeurs sûres. Côté VUL, le Renault Kangoo et le Trafic dominent sans surprise.
Mais ce palmarès pourrait évoluer dans les prochains trimestres, à mesure que les nouveaux modèles électriques pour les flottes (Citroën ë-C3, Renault Symbioz, Peugeot e-308…) montent en puissance dans les catalogues des loueurs.
Source : SesamLLD (PDF)
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