Si Liger BioConcept s’active plus particulièrement à promouvoir la mobilité au bioGNV, ses stations qui appartiendront majoritairement à leurs principaux clients compteront 1 ou 2 bornes rapides où le prix de la recharge dépendra de la provenance de l’électricité. Des distributeurs d’hydrogène vert seront aussi installés dans un deuxième temps.
Electricité verte et blockchain
Des projets pour le développement de hubs de ravitaillement en énergie, il en existe plusieurs. Là ou Karrgreen fait la différence, c’est en recherchant les sources les plus vertueuses d’énergie. Y compris pour l’approvisionnement électrique des stations.
Des panneaux solaires fourniront une bonne part des besoins, que ce soit pour l’éclairage, les bornes rapides 80-150 kW de recharge des véhicules électriques, ou les distributeurs de bioGNV (capacité de 8 poids lourds par heure). Lorsque ce ne sera pas suffisant, une plateforme informatique sélectionnera en permanence la source d’électricité la plus appropriée en fonction de sa proximité avec la station et de la capacité disponible.
Ce scénario sera sécurisé par la blockchain, et l’architecture hébergée sur de petits datas centers à empreinte carbone nulle. Ces derniers seront fournis par la startup Stratosfair, tout comme Liger BioConcept installée à Locminé, dans le Morbihan.
Tarifs différenciés
Lorsque ce sera possible, les chargeurs rapides pourront à la fois fournir une électricité en provenance du réseau national fortement teinté d’énergie nucléaire, ou garantie par des sources vertes, ou produite localement et vertueusement au fil de l’eau.
C’est l’électromobilien qui choisira l’origine du courant qui permettra de régénérer les batteries de son véhicule. Ce qui aura bien évidemment un impact sur le prix à payer pour l’opération.
Une cryptomonnaie récompensera les meilleurs gestes des clients, des propriétaires du hub, et des fournisseurs. Ces derniers seront principalement ceux qui apportent les déchets aux unités de méthanisation nécessaires pour l’approvisionnement en bioGNV. Le Clean Coin sera indexé exclusivement sur la production et la distribution d’énergie ainsi que sur la quantité de CO2 économisée.
Le bioGNV au centre des hubs Karrgreen
La principale raison d’être de ces 150 stations multi-énergies vertes qui seront déployées entre 2021 et 2023, est de distribuer du bioGNV. C’est le cheval de bataille originel de Liger (Locminé innovation gestion des énergies renouvelables) et de ses ramifications depuis leur création.
En intégrant une dimension d’économie circulaire toujours plus importante, il s’agit d’alimenter les camions, autocars et autobus avec du biogaz issu des unités de méthanisation locales. Et ce, en permettant que s’établissent de façon durable des liens directs entre les producteurs et les consommateurs.
S’il fallait oser une comparaison, Liger BioConcept est à peu près aux fournisseurs d’énergie pour les véhicules à motorisation alternative ce qu’Enercoop est à EDF et à ses autres concurrents.
70% du capital aux principaux clients
Karrgreen peut se voir comme une franchise qui permet à des transporteurs, autocaristes, collectivités et éventuellement le syndicat de l’énergie départemental, tous implantés sur le territoire, de détenir 70% du capital d’une station. Les 30% restants appartiendront à Liger BioConcept et à ses partenaires.
Une telle formule permet à de modestes transporteurs (20-30 camions) qui ne pourraient pas investir dans une station GNV privative de s’assurer l’approvisionnement dans un carburant de plus en plus exigé par leurs gros clients, en particulier les centrales d’achats. Et ce, par exemple, pour pas plus de 30.000 ou 40.000 euros de mobilisés.
Les hubs Karregreen seront accessibles à tous, professionnels ou automobilistes particuliers qui utilisent des véhicules fonctionnant avec du bioGNV ou de l’électricité. Et aussi plus tard à ceux qui rouleront dans des engins équipés d’une pile hydrogène.
Prix pour une station Plug&Play raccordable en 72 heures : 1,050 million d’euros.
63 sites déjà recensés
Tout cet environnement pourrait apparaître utopique, et Liger BioConcept en a bien conscience. Mais la structure dispose d’une telle notoriété et d’un tel capital confiance que les candidatures affluent. Sans grande opération de communication, déjà 63 sites sur les 150 qui formeront le réseau en France ont été recensés.
La Bretagne, l’Ile-de-France et la Champagne figurent parmi les territoires où devraient se déployer le plus les hubs Karregreen qui, selon Liger BioConcept, sont à voir comme de véritables outils pour réduire les émissions de polluants et de CO2.
Dès 2021, le concept devrait s’exporter aux Etats-Unis où l’entreprise compte des partenaires de longue date.
Ploërmel
C’est à Ploërmel, dans le Morbihan, que sera construit le hub prototype Karrgreen. Le premier coup de pelleteuse devrait être donné en septembre prochain sur un terrain de 2.500 m2, avec une ouverture de l’établissement prévu pour le courant du premier semestre 2021.
La station sera implantée sur l’axe Lorient-Rennes où circulent de plus en plus de véhicules fonctionnant au gaz naturel. Ce qui convient tout à fait aux 2 autocaristes et 5 transporteurs qui détiendront la majorité du capital de ce site.
Une borne rapide pour la recharge électrique, globalement assez fiable et très régulièrement utilisée, a déjà été installée par Morbihan Energies sur cette commune il y a quelques années. Mais la mobilité électrique a besoin que soient doublés et plus, mais aussi sécurisés, ces chargeurs qui permettent d’effectuer de longues distances en VE.
« électromobilien » en 2020, c’est plus possible Philippe….
Top
blockchain, cryptomonnaie, usine à gaz, et guerre des étoiles?
Le recours au blockchain n’est pas bien en phase avec des ambitions écologiques.., ça consomme beaucoup d’énergie…
Encore une annonce qui fera long feu.
D’abord pour celui qui connaît le marché du biogaz, il est beaucoup sécurisant et financièrement intéressant , pour le producteur, de le réinjecter dans le réseau, vu le prix d’achat par Engie…
Donc investissement moindre , pas fe gestion, et sûreté car obligation de rachat .
Ensuite les constructeurs automobiles stoppent les véhicules GNV, y compris ceux qui étaient en avances ( les allemands et Fiat)
Enfin la baisse des prix des VE ne laissera pad fe place aux moteurs à explosions bien longtemps
Même su niveau des bus urbains, le développement est stoppé, et va progressivement être remplacé comme en Chine pzr des bus électriques (pour certains à hydrogène ou à biberonnage) .
Pour les poids lourds idem, les trajets mocaux seront des électriques, et à hydrogène pour les longues distances.
Bref ce genre d’initiative me fait penser à celles fed syndicats départementaux d’électricité, avec leurs nornes isolées et non entretenues , mais qui récupèrent les subventions…
A voir ce que cela donnera. Déjà rendez-vous en septembre début d’année prochaine pour faire un point d’étape.
L’avantage de leur proposition est qu’en incluant les clients dans le capital, ils s’assurent un minimum d’utilisateurs ce qui est une bonne idée pour la rentabilité du projet.
Donnons leur le bénéfice du doute et voyons ce que cela donne. Ça peut réussir comme se planter mais ça a le mérite d’avoir un semblant de modèle économique (contrairement à de nombreux autres projets Green).
Moment troll : j’espère que le coût de l’électricité prise sur le réseau nationale sera moins chère, vu qu’avec le nucléaire c’est la meilleure source d’électricité bas-carbone. 😬
Encore une usine à gaz qui en verra jamais le jour et toujours dans 2 ou 3 ans.
Ca fait 10 ans qu’on nous rabat les oreilles avec ce type d’annonce utopiste.
Pour Notre VE hors Tesla, on fait quoi cet été avec seulement Ionity clairsemé ?
Je ne suis pas utilisateur de GNV mais si leurs stations possèdent aussi des bornes électriques je les utiliserais volontiers si en plus je peux consommer Indirectement ma production photovoltaïque à distance via la blockchain. Ainsi je pourrais même favoriser mon autoconsommation photovoltaïque même si je ne suis pas chez moi. L’avenir en sommes.
Mouais. Proto, starts up, raccordable en 72H, immenses ambitions et objectifs. C’est très beau sur le papier et comme annonce
Espérons mais restons prudents et réalistes aussi
le bio GNV … à Dinan, ça doit faire 5 ans que la station est prévue pour l’année prochaine …
et peut être même sans doute plus parce que je me souviens d’un article dans le journal avant mon installation en 2015 …
Sinon c’est très bien ce que réalise Liger, dommage que ce soit loin pour aller réaliser un plein.
Et dommage qu’il y ait de moins en moins de véhicules d’occasions GNV.