Au mois d’août, l’usine de Flins va profiter de l’arrêt de ses lignes de production pour préparer le lancement de la Renault Zoé 2. Un modèle dont le lancement devrait intervenir dès 2019.

Discrètement annoncée lors de la présentation du dernier plan d’investissement industriel de la marque, l’arrivée de la Renault Zoé 2 se précise. Lors d’une visite du site de Flins, qui assure la production de la citadine au losange, nous avons eu confirmation que le constructeur profitera de la traditionnelle fermeture de l’usine, prévue en août, pour préparer ses lignes à accueillir la nouvelle version de la Zoé. Un modèle dont l’arrivée devrait intervenir en 2019, soit 6 ans après la commercialisation de la toute première version, lancée en 2013.

Un modèle entièrement nouveau

Il ne s’agira pas d’une Zoé phase II mais bien d’une nouvelle Zoé” souligne l’un des représentants de la marque. Si nous n’avons pas pu obtenir davantage d’indications quant aux évolutions esthétiques et techniques attendues, plusieurs informations ont déjà été communiquées par le constructeur par le passé.

Sur la recharge, les orientations sont claires. Lors d’une interview organisée fin 2016, Eric Feunteun avait indiqué le souhait de Renault s’orienter sur un mix entre AC 22 kW et Combo, en 50 kW voire plus, pour les futurs modèles de la marque. Une combinaison qui a de grandes chances d’être reprise sur cette nouvelle Zoé.

Sur la partie motorisation, plusieurs hypothèses se dessinent puisque Renault a également annoncé l’arrivée d’une nouvelle génération de moteurs sur son site de Cléon. Cette nouvelle motorisation servira-t-telle à équiper cette Zoé 2 ou sera-t-elle destinée à la future plateforme électrique que souhaite industrialiser le constructeur à Douai ? Le mystère reste entier, d’autant que le constructeur pourrait très bien choisir de conserver sa gamme actuelle de moteurs, récemment complétée avec le nouveau R110.

Quant à la batterie,  il n’est pas forcément dit que les évolutions soient importantes. La priorité de Renault restant aujourd’hui de diminuer les coûts comme le rappelait Carlos Ghosn il y a quelques semaines, le constructeur pourrait très bien choisir de limiter les évolutions sur la batterie, l’actuel pack de 41 kWh et ses 250-300 km d’autonomie réelle correspondant déjà à de nombreux usages. Une hypothèse d’autant plus réaliste que la Zoé reste davantage une citadine qu’une grande routière. A moins que la marque ne calque sa stratégie sur celle de Nissan avec la Leaf en proposant un second pack avec une autonomie plus importante, Renault ciblant des autonomies réelles allant jusqu’à 500 km dans les années à venir mais plus sur les véhicules du segment C…

440 Zoé par jour dès septembre

Outre l’arrivée de la Zoé 2, Flins se prépare également à doubler les cadences de production de la Zoé actuelle. Alors que 220 véhicules sortent chaque jour de l’usine, le constructeur sera en mesure d’en fabriquer 440 dès le mois de septembre, soit près de la moitié des 950 véhicules qui sortent chaque jour des lignes de montage de Flins, la Zoé partageant sa chaîne de production avec la Nissan Micra et la Renault Clio.

Une montée en puissance de l’électrique qui impactera forcément les volumes des deux autres modèles, Flins n’étant pas à priori en mesure d’augmenter sa capacité journalière sur le global. Alors que la Nissan Micra est uniquement produite à Flins, les volumes de production de la Clio pourraient être rapatriés sur les deux autres sites qui assurent sa production, à Bursa (Turquie) et Novo Mesto (Slovénie). “Avec la montée en puissance de Zoé, la Clio va nous servir de variable d’ajustement” nous résume-t-on chez Renault.

A Flins, la montée en puissance de la Rénault Zoé impliquera le recrutement de nouveaux opérateurs pour l’assemblage des packs batteries

Reste toutefois à savoir si les fournisseurs parviendront à suivre les nouvelles cadences imposées par le constructeur. Car si Renault est parvenu à résoudre ses problèmes d’approvisionnement en moteurs en augmentant les volumes de production de son site normand de Cléon, la marque reste extrêmement dépendante de LG, son unique fournisseur de cellules.

Il y a quelques mois, Renault a déjà eu des soucis d’approvisionnement avec le groupe coréen. Un problème qui pourrait très bien se reproduire si le fournisseur n’anticipe pas suffisamment la demande. D’où le choix du constructeur de s’appuyer sur plusieurs fournisseurs pour garantir un approvisionnement constant. Parmi les fabricants approchés figurent notamment le géant chinois CATL qui a récemment remporté un contrat d’un milliard d’euros avec BMW.