Toujours livrée au compte-goutte en Europe, la voiture électrique d’Opel vient de subir une importante hausse de tarifs. En cause, de nouvelles conditions imposées par General Motors.

L’arrivée de l’Opel Ampera-e en Europe vire au cauchemar pour les utilisateurs qui ont pu la commander. Alors qu’il a désormais fermé son carnet de commandes dans les rares pays européens où sa voiture électrique a été lancée, le constructeur à l’éclair vient d’annoncer une importante hausse de tarifs. En Norvège, le prix de l’Ampera-e a ainsi été relevé de 45.000 NOK, soit 4800 euros. Une augmentation qui s’ajoute à une première augmentation de 15.000 NOK intervenue en début d’année et qui porte désormais le prix de l’Ampera-e à 349.900 NOK (37.000 euros) contre 289.900 NOK (30.700 €) lors de son arrivée, en décembre 2016. La Norvège n’est pas le seul pays impacté. Aux Pays-Bas, une hausse de 5700 euros aurait également été annoncée.

Concrètement, cette hausse de tarifs concernera les modèles du millésime 2018 dont la mise en production à l’usine GM d’Orion, aux Etats-Unis, est prévue à compter du mois de décembre. Des clients livrés en début d’année d’un modèle 2017 ne devraient donc pas subir la hausse de tarifs. Pour les autres, l’addition va être salée et il faut s’attendre à de nombreuses annulations de commandes, d’autant que la voiture électrique d’Opel n’arrive qu’au compte-goutte.

En Norvège, seuls 35 exemplaires ont été livrés au mois d’octobre et le nombre total de livraisons devrait tourner autour de 1250 unités sur l’année 2017. Sur les quelque 5000 clients qui ont commandé le véhicule en Norvège, certains ont été avertis qu’ils ne seront pas livrés avant 2019. De quoi sérieusement envisager de se rabattre sur un modèle d’une marque concurrente. Quant à ceux qui souhaitent absolument l’Ampera-e, les désistements de commandes attendus devraient permettre de raccourcir de quelques mois les délais de livraison.

General Motors pointé du doigt

« C’est évidemment une situation triste, et nous sommes désolés pour les clients et nos concessionnaires. Nous comprenons très bien que les clients sont à la fois frustrés et déçus, mais cela est complètement hors de notre contrôle » a expliqué Stein Pettersen, directeur des relations publiques au sein d’Opel Norvège. En cause, de nouvelles conditions imposées par General Motors qui « revend » désormais sa technologie à Opel, marque devenue propriété du groupe PSA il y a quelques mois.

Pour l’ancien propriétaire d’Opel, c’est une question d’offre et de demande. Alors que la Chevrolet Bolt décolle désormais aux Etats-Unis, le groupe américain ne semble pas vouloir faire pas de cadeau au marché européen et à son ancien partenaire. Dommage car cette Opel Ampera-e avait tout pour réussir…