Zapa

Le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement et l’ADEME ont annoncé récemment la création de zones d’action prioritaires pour l’air (ZAPA), dans lesquelles les véhicules dits polluants seront « vehiculum non grata » !

En déclarant « Il s’agit de la mise en œuvre d’une mesure phare de la loi Grenelle II pour améliorer la qualité de l’air. C’est un enjeu de santé publique : la pollution de l’air diminue l’espérance de vie de 9 mois pour chaque Français et l’exposition aux particules fines causerait 40 000 décès chaque année », Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement plante le décor !

Les moyens pour atteindre l’objectif

Pour améliorer la qualité de l’air, ces ZAPA devront obligatoirement limiter, voire interdire l’accès aux véhicules contribuant le plus à la pollution atmosphérique. Les agglomérations choisies pour effectuer le test dès 2012 ont donc une année pour proposer des actions concrètes pour la mise en œuvre de ces ZAPA, et notamment :

  • Selon quels critères cibler les véhicules : âge, norme Euro, type (4×4 par exemple), énergie, équipement (filtre à particules ou non)…
  • Mesurer l’impact environnemental autour de la ZAPA (évaluation des reports de trafic et de leurs conséquences)
  • Proposer des solutions de mobilité aux « victimes » du système
  • Encourager l’acquisition de véhicules moins polluants (une nouvelle prime à la casse ?)
  • Affecter davantage la voirie aux modes de déplacement les moins émetteurs (vélo, transports en commun, covoiturage)
  • Les modalités d’identification des véhicules autorisés à circuler dans la ZAPA (vignettes ou vidéosurveillance par exemple…)

Les 6 collectivités retenues

Les villes qui ont été retenues pour travailler sur les projets de ZAPA sont : Grand Lyon, Grenoble-Alpes Métropole, Clermont Communauté, Pays d’Aix, Plaine Commune (Seine-Saint-Denis) et la ville de Paris

La France en retard sur le sujet ?

Selon de communiqué de presse du cabinet de la ministre, plus de 160 villes en Europe mettent déjà en place ce genre d’actions. Dans ce cas, en effet, la France accuse un retard certain sur le sujet !

Déjà une polémique ?

L’interdiction des véhicules les plus polluants touchera certainement, à l’image de l’illustration de cet article, les 4×4… mais pas seulement. Les véhicules les plus anciens seront également touchés. A ce sujet, Christian Scholly, DGA de l’Automobile Club de France s’oppose au projet en déclarant que ces mesures vont toucher les ménages « les plus modestes qui n’ont pas les moyens de changer de voiture ». Selon lui, les automobilistes sont une «cible facile» et d’autres modes d’action pour lutter contre la pollution atmosphérique devraient être à l’étude. Il rappelle qu’«en terme de CO2, les voitures ne représentent que 14% des émissions». (source : Le Figaro)

Et vous, qu’en pensez-vous ?