Hyundai Kona électrique rouge dans l'usine de production en Europe

En raison de nouveaux incendies survenus en Corée du Sud, dont celui d’un bus, Hyundai pourrait être obligé de remplacer les batteries LG de plusieurs dizaines de milliers de voitures électriques.

Depuis quelques mois, Hyundai subit des difficultés avec les batteries de ses voitures électriques. Depuis le lancement du Kona électrique fin 2017, 15 exemplaires ont pris feu. Le cas le plus spectaculaire fut celui de juillet 2019 au Canada, où la voiture a explosé dans un garage.

En octobre 2020, la marque avait déjà rappelé plus de 77 000 Kona dans le monde, dont 25 000 en Corée du Sud et 3 000 en France. Il était avéré que le crossover rencontrait un risque de court-circuit au niveau des cellules. Malgré la mise à jour logicielle, les problèmes continuent.

Deux nouveaux incendies relancent la polémique

Fin janvier 2021, un Hyundai Kona ayant suivi la procédure de rappel a rencontré un départ d’incendie lors d’une recharge. Le 15 février dernier, à Changwon (Corée du Sud), c’est un bus Hyundai Elec City qui a pris feu et a été entièrement détruit. Heureusement vide au moment de l’incident, le véhicule n’a fait aucun blessé.

Cependant, la batterie est de nouveau pointée du doigt. Tout comme le Kona, il s’agirait une nouvelle fois de la faute aux cellules du fournisseur LG Energy Solution (ex-LG Chem) selon le ministre des Transports. Toutefois, le fabricant nie être en cause ici.

Les autorités coréennes poussent ainsi à un nouveau rappel de plus grande ampleur, ne se limitant pas au Kona électrique.

 

Un second et grand rappel inévitable ?

Selon Aju News, le constructeur coréen prépare le remplacement des batteries des Kona, mais aussi des quelque 21 000 Ioniq partageant les mêmes composants. Les 263 bus électriques Elec City pourraient également intégrer cette opération. Au total, ce rappel inclurait 100 000 véhicules rien qu’en Corée du Sud.

Si cette procédure de rappel venait à être lancée, son coût serait de 1 à 2 000 milliards de wons selon les estimations, soit 750 millions à 1 milliard d’euros. Cependant, sans cause précise identifiée, il est encore trop tôt pour savoir qui paiera la note entre LG et Hyundai.

Outre l’aspect financier, le remplacement des batteries prendrait 1 à 2 ans afin d’adapter la production. Il n’est pas encore question d’un second rappel hors de Corée, mais nous voyons mal les modèles exportés y échapper.

Essai de la Hyundai Ioniq électrique en 2020

La Hyundai Ioniq électrique, aux mêmes batteries, devrait passer également au rappel

Les nouveaux Kona européens épargnés

Bonne nouvelle pour les clients européens, Hyundai avait déjà scellé un partenariat avec un autre fournisseur. Depuis 2020, l’usine hongroise de SK Innovation fabrique les batteries du Kona électrique produit en Europe. Ainsi, ces modèles évitent le risque causé par les batteries LG.

En outre, le site TheElec avait affirmé l’automne dernier que Hyundai favoriserait les batteries SKI à la place des LG sur d’autres marchés.

Hyundai Kona électrique usine République Tchèque

Le Hyundai Kona made in Europe à batteries SK Innovation n’a pas de souci connu à cette heure