Le gouvernement chinois estime que le marché du véhicule électrique est arrivé à maturité. Les aides à l’achat seront donc fortement réduites cette année, et disparaîtront totalement en 2023. Mais les constructeurs restent soumis à un système de quotas.
La Chine a été l’un des premiers pays à mettre en place un système d’incitations fiscales à l’achat de voitures électriques ou hybrides rechargeables. Plusieurs fois, le gouvernement a envisagé de supprimer les aides, qui ont finalement été prolongées. Mais cette fois-ci sera vraisemblablement la bonne. Sur l’année 2021, les ventes de ces NEV (New Energy Vehicle) ont approché la barre des 15 %, et même celle des 20 % sur le dernier trimestre. Sur l’année, le volume total a été d’environ 2,5 millions d’unités. Dont une majorité d’électriques.
Différents ministères ont donc confirmé que le montant des aides serait réduit de 30 % en 2022 par rapport à 2021 (20 % seulement pour certains usages professionnels). Et ces aides seront finalement supprimées à compter du 1er janvier 2023. La date d’immatriculation est celle prise en compte, mais certains constructeurs compensent en cas de livraison retardée. Ces aides à l’achat ne sont qu’une partie du dispositif de développement du marché de la voiture électrique en Chine. Les consommateurs continuent à bénéficier d’autres incitations comme des facilités d’immatriculation dans certaines grandes villes.
Les quotas plus efficaces que les aides à l’achat
Les aides avaient déjà été réduites de 10 % en 2020, puis 20 % en 2021. La réduction est donc de presque 50 % entre 2019 et 2022. Ce qui n’a donc pas empêché le marché de bondir en 2021. En réalité, les ventes ont réellement décollé lors de la mise en place du système de quotas en 2019. Ces quotas concernent les constructeurs, qui doivent donc vendre une certaine proportion de véhicules NEV chaque année. Le système concerne tous les constructeurs, peu importe leur taille, pour les véhicules importés et produits sur place. Le non-respect entraîne des amendes, alors que l’atteinte de certains objectifs permet d’engranger d’appréciables subsides.
Le système a débuté en 2019 à 10 %, et augmente de 2 % chaque année. Il sera ainsi de 16 % en 2022, puis de 18 % en 2023.
Enfin un domaine où la partie francophone de la Belgique a devancé la Chine.
Ici, il n’y a jamais eu de prime à l’achat pour les véhicules électriques, les panneaux solaires pour la production d’électricité propre sont taxés et les bornes réellement publiques (n’appartenant pas à une société privée) sont une rareté ou en panne. Par contre, le vote écolo est le double de celui de la France…. et donc les centrales nucléaires seront bientôt démantelées.
Le levier le plus efficace est finalement les subventions publiques à la fois auprès du consommateur qui permet de compenser en partie l’écart tarifaire de base en thermique et électrique.
Mais aussi auprès des entreprises qui sont incitées ainsi à atteindre les objectifs.
Après il y a aussi eu beaucoup de fraudes avec des entreprises produisant au maximum des VE, sans pouvoir (vouloir?) les vendre pour atteindre des objectifs de production et toucher ainsi des aides.
Il y a une autre incitation qui a été largement été survolé dans l’article, qui concerne non seulement le quota des constructeurs mais aussi l’immatriculation des particuliers, par un jeux d’immatriculation. En fait, la plupart des grandes villes limitent grandement l’achat de véhicule par un jeu de tirage au sort pour avoir droit à une plaque d’immatriculation, qui sera un numéro attaché à vie à son propriétaire. Il y a des gens qui attendent depuis des années sans avoir droit à une plaque d’immatriculation par manque de chance.
Pour ceux la, l’achat d’un véhicule électrique est donc une option largement envisageable puisque non soumis à cette obligation de passer par un tirage au sort.
Un autre raison est la limitation d’usage des véhicules thermiques actuel avec très souvent, dans des grandes villes, l’usage sur les jours paire ( mardi, jeudi, samedi et dimanche ) ou jours impair ( lundi, mercredi, vendredi, dim)
ce système de quotas est sans doute beaucoup plus efficace que le système européen sur les émissions de CO2 qui incite en réalité les constructeurs historiques à continuer à investir dans le thermique et l’hybride au lieu de maximiser leur R&D du VE.
ceci dit, je trouve que 2% par an est un chiffre bien peu ambitieux : les 100% ne seront atteint qu’en 2064 !
tranquillement a suivre aussi chez nous . surtout que vu l’offre, c’est les étrangères qui en profitent le +.