Entre le tout électrique et l’hybride rechargeable, les véhicules électriques pourraient représenter 68 % des ventes en France à l’horizon 2050 selon un nouveau rapport publié par l’ADEME.

Selon l’agence de l’Etat, qui a remis au goût du jour son scénario énergie climat 2035-2050, la voiture électrique devrait représenter 22 % des ventes en 2035 et 30 % en 2050. Cumulées avec l’hybride rechargeable, ces ventes grimperaient respectivement à 60 et 70 %. De quoi faire passer les émissions moyennes de CO2 de 167 g/km aujourd’hui à 103 g/km en 2035 et 47 g/CO2 à horizon 2050.

Des mesures concrètes à mettre en oeuvre

Pour atteindre ces objectifs, l’ADEME propose également une série de mesures concrètes à mettre en oeuvre.

Dans le domaine du véhicule électrique, l’agence appelle notamment à pérenniser le supebonus avec une prime à la conversion de 3700 euros pour l’électrique et de 600 € pour l’hybride rechargeable sans pour autant donner de précisions quant au mécanisme du dispositif. Une ambition qui va à l’encontre des propositions du gouvernement qui, lors de la présentation de son projet de loi de finances pour 2018, a décidé de réduire à 2500 euros le montant de la prime à la conversion pour l’électrique.

Du côté des infrastructures, l’ADEME appelle à maintenir le financement des bornes au moins jusqu’en 2030 et propose une subvention de 1000 € par borne de recharge “normale” installée pour réduire le surcoût.

Selon l’ADEME, ces mesures permettraient le déploiement 8,1 millions de véhicules électriques et de 0,2 millions de véhicules hybrides rechargeables à horizon 2030. De quoi diminuer la dieselisation du parc et permettre une réduction des gaz à effet de serre d’environ 8,7 Mt/an à horizon 2030.

Dans le domaine des transports lourds, l’ADEME évoque également l’électrique et appelle à instaurer des avantages fiscaux pour les bus électriques et hybrides rechargeables jusqu’en 2030. De quoi permettre le déploiement de 7000 bus électriques supplémentaires à horizon 2030.