Le PDG de Toyota, Akio Toyoda, a remis sa démission au conseil d’administration. Cependant, il présidera le conseil et cela n’arrange rien pour la voiture électrique.

Akio Toyoda est depuis longtemps un des remparts à la voiture électrique au sein du groupe Toyota. Il a annoncé qu’il quitterait son poste de PDG le 1er avril et que Koji Sato le remplacerait.

Toyoda a révélé que ces changements découlent de la démission du président du conseil d’administration. Takeshi Uchiyamada, président du conseil et créateur de la Prius, va en effet quitter son poste.

Akio Toyoda le remplacera et il est revenu sur les difficultés qu’il a dû surmonter ces dernières années. “J’ai été nommé président immédiatement après que notre compagnie est arrivée dans le rouge, à cause de la crise financière”, a écrit Toyoda.

“Après cela, l’entreprise a fait face à une série de crises qui ont menacé notre survie, comme la crise des rappels et le séisme à l’est du Japon. Avec le recul, ces 13 années ont été une période de difficultés à survivre un jour après l’autre. C’est mon ressenti honnête. Je pense qu’en temps de crise, deux chemins se présentent à nous.”

“Un chemin est celui vers le succès à court terme et une victoire rapide. L’autre et un chemin qui mène aux qualités essentielles qui nous donnent de la force. Je choisis ce dernier”, a-t-il poursuivi.

Du changement au sujet de la voiture électrique ?

On pourrait penser que le départ d’Akio Toyoda est une bénédiction pour la voiture électrique chez Toyota. Mais le petit-fils du fondateur de la marque ne quitte pas l’entreprise pour autant, bien au contraire.

En effet, il va remplacer Takeshi Uchiyamada en tant que président du conseil d’administration de Toyota. Dans ce rôle, il souhaite aider les dirigeants de la marque à prendre des décisions.

On sait ainsi que Toyoda est un fervent opposant à la voiture électrique. Il n’est pas seul au sein du groupe, puisque le directeur de Toyota Research Institute avait fait part d’idées similaires.

En décembre 2022, Akio Toyoda avait assuré que de nombreux constructeurs n’ont pas envie de passer à l’électrique. Cette sortie est la dernière en date d’une longue liste de saillies à l’encontre des technologies ‘zéro émission’.

Avec un rôle à la tête du conseil d’administration, il aura surement toute latitude pour ralentir l’électrification du constructeur. Malgré l’arrivée d’un nouveau PDG, il faudra certainement attendre des nominations à des postes clés au sein de l’entreprise pour que la voiture électrique devienne un objectif à moyen ou court terme.

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