Logo Tesla Model 3

De nouvelles batteries Tesla moins chères se confirment grâce à des sources citées par Reuters, qui pourraient découler sur des Model 3 et Y plus accessibles, du moins en Chine dans un premier temps.

Plus que les résultats trimestriels , le « Battery Day » est certainement l’évènement Tesla le plus attendu de l’année 2020. Elon Musk n’a toujours pas donné de date exacte, mais le contenu se précise en ce mois de mai.

Des batteries LFP avec CATL

Voilà quelques jours, une nouvelle technologie de cellules de batteries émergeait via un dépôt de brevet. Le PDG avait commenté cette actualité, confirmant une « grande importance » dans le futur de la marque. Ici Reuters délivre une foultitude d’informations sur cette nouvelle génération de batteries qui équipera les Model 3 et Model Y en Chine.

Selon l’agence, le constructeur développe cette nouvelle technologie avec le local CATL, un des acteurs majeurs dans les batteries. La composition de ces batteries est encore floue. Selon les sources de Reuters, elles pourraient être pauvre en cobalt, et adopter « des additifs chimiques, matériaux et revêtements permettant […] d’accumuler plus d’énergie ». Il se pourrait que la chimie soit de type lithium-fer-phosphate (LFP). Moins coûteuse, elle serait dépourvue de cobalt.

Pour cette raison, cette dénommée « million mile battery » ou « batterie à 1,6 million de km » sera donc prioritaire en Chine. Sur ce marché où la concurrence de Tesla est totale avec les marques locales, le prix est l’élément-clé. Une batterie révolutionnaire qui pourrait ensuite être déployée en Amérique du Nord et Europe.

Économies d’échelle en vue

Le procédé industriel jouera aussi son rôle. Lors de la session de questions-réponses organisée avec les investisseurs le 29 avril dernier, Elon Musk précisait que la Tesla Gigafactory deviendrait « une Terafactory » au regard de sa capacité de production. La montée en capacité et l’automatisation renforcée auront donc une conséquence sur le coût final des batteries. Le recyclage de lithium, cobalt ou nickel aura son utilité. Sur ce point, la firme de Musk collaborerait avec la société Redwood Materials, créée par le cofondateur de Tesla, JB Straubel.

Le but ultime serait de passer sous les 100 $/kWh, niveau où l’électrique deviendrait clairement compétitif avec l’essence ou diesel. Selon Reuters, la technologie LFP de CATL reviendrait à des modules de 80 $/kWh. Ce type de modules serait employé par exemple sur la Xpeng G7, promettant une autonomie supérieure à 700 km pour un prix inférieur à Tesla.

Dans le concret, est-ce que cela donnera une Tesla Model 3 moins chère, avec plus d’autonomie ? Avec ces éléments, oui, mais dans un premier temps en Chine. Attention : Tesla n’a confirmé aucune de ces informations. En parallèle, CATL projette de fournir des cellules NMC à 50% nickel/20% cobalt. Différentes des cellules LFP, elles sont donc plus chères au kWh, mais moins que les cellules actuellement employées.