Toujours proposée par le constructeur coréen, l’offre de LLD contre un loyer très mini a déjà fait l’objet de nombreux commentaires. A ceux qui pensent qu’il est impossible d’en bénéficier, la Lilloise Caroline Debray prouve le contraire.

Dans les pas de ses 2 frères

« Depuis quelques années, mon frère Julien roule en voiture électrique actuellement avec une Nissan Leaf de 2e génération. Il avait déjà réussi à convertir mon autre frère qui utilise désormais une Hyundai Ioniq. J’avais essayé et été séduite par ces 2 voitures », commence Caroline Debray qui travaille à Tourcoing chez un fabricant d’implants médicaux.

« Ma Citroën C4 diesel arrivait en fin de vie avec ses 250.000 kilomètres. Je souhaitais passer à l’hybride ou à la voiture électrique. Je trouvais déjà intéressante cette dernière pour l’écologie, mais aussi agréable à conduire en général. Mais les prix d’achat étaient trop importants pour moi », rapporte-t-elle. « Julien a eu connaissance de l’offre Kia à 47 euros et m’a motivée à en profiter », poursuit-elle.

4 tentatives avant de signer pour l’offre à 47 euros

« J’ai dû demander à plusieurs concessions avant d’en trouver une qui puisse me proposer un e-Niro à 47 euros par mois. A Roncq, la meilleure offre qu’on pouvait me faire était une LOA à 200 euros mensuels. A Villeneuve-d’Ascq et Arras, pas possible non plus d’obtenir la formule médiatisée », témoigne Caroline Debray.

« Il a fallu que j’aille à Béthune, à 60 km de chez moi, pour que l’opération soit possible. J’ai d’abord appelé pour expliquer ma situation et un rendez-vous a été fixé pour le lendemain matin. Là, j’ai été très bien accueillie par un conseiller commercial qui était très sollicité au sujet de cette formule à bas coût. J’ai signé avant même d’essayer la voiture », se souvient-elle.

« C’est un peu plus tard que j’ai pu découvrir le e-Niro sur route pendant une quinzaine de minutes. C’était suffisant pour que je sois agréablement surprise par cette voiture. En dépit de son gros gabarit, elle est assez simple à conduire et plus confortable que mon ancienne C4. J’ai vite apprécié les dispositifs de sécurité comme les informations données par la voiture sur les panneaux de limitation de vitesse croisés et le fait qu’elle redresse la trajectoire quand il le faut », avoue-t-elle.

Livraison prévue le 15 juillet

« Initialement, la livraison du e-Niro était prévue le 15 juillet. Mais en effectuant les démarches pour mettre à la casse la C4, j’ai appris qu’elle était gagée à cause d’un PV impayé de 2016 que je n’ai jamais reçu. Cette histoire a retardé l’arrivée de ma voiture électrique que j’ai finalement reçue vendredi 31 juillet dernier », explique Caroline Debray. « Il ne m’a pas été facile de laisser partir ma première voiture que j’ai gardée 10 ans. J’étais partagée entre l’émotion d’abandonner ma C4 et l’excitation de recevoir une nouvelle voiture », reconnaît-elle.

« Quand j’ai pu rouler avec le e-Niro, j’ai fait le tour de mes connaissances avec : 1.000 km de parcouru dès la première semaine ! Il attire beaucoup avec son look sportif tout en étant familial. A bord, les matériaux employés sont très qualitatifs. Une de mes collègues, également intéressée par l’offre de Kia, regrette de ne pas en avoir profité. Elle trouvait que les loyers étaient trop bas et pensait qu’il devait y avoir une arnaque derrière », poursuit-elle.

Satisfaite par l’autonomie et les possibilités de recharge

« Je suis assez épatée par les facilités de recharge. Autour de chez moi, il y a des bornes un peu partout et certaines sont gratuites et accessibles sans badge. Ainsi celle de la mairie de Marcq-en-Barœul. Pour les autres, j’ai pris le Pass pass électrique de la communauté urbaine de Lille. Cette disponibilité des bornes est très importante pour moi car je ne peux pas recharger chez moi », souligne-t-elle.

« En revanche je vais bientôt déménager à Tourcoing. Et là il y a tout un cercle autour de la ville de Gérald Darmanin où il n’y a pas de bornes. Pour un ministre dans un gouvernement qui encourage à passer à la mobilité électrique, je trouve que c’est assez incroyable de ne pas en avoir installées », déplore-t-elle.

« Sur le site Internet de la ville, il y a bien un formulaire pour proposer un point d’implantation. J’ai contacté la mairie pour savoir si c’est simplement une enquête ou s’il y a un projet concret derrière, mais je n’ai jamais eu de réponse », se désole-t-elle. « Installer des bornes dans les centres-villes, ça incite les automobilistes à acheter des voitures électriques », insiste-t-elle.

Solliciter son employeur pour la recharge

« Je vais solliciter mon employeur pour pouvoir recharger sur mon lieu de travail. Quand je serai à Tourcoing, je n’aurai que quelques kilomètres à effectuer par jour pour y venir. Le directeur recharge sur le parking son Porsche Cayenne et j’ai vu un collègue venir en Tesla. En outre l’entreprise est engagée dans une démarche écologique et de qualité de ses produits », envisage Caroline Debray.

« A défaut, je profiterai des bornes rapides de LIDL : 30 minutes gratuites. De quoi me faire retrouver 60 % d’autonomie », calcule-t-elle. « Je vais faire un grand voyage de 900 kilomètres en septembre, pour rejoindre l’Ardèche. Avec l’autonomie du e-Niro, je pense que ce ne sera pas un problème. J’ai déjà pris mon badge Maingau qui va me permettre d’utiliser le réseau Ionity dans les meilleures conditions », anticipe-t-elle.

Economie

« Chaque mois ma C4 me coûtait 2 pleins à 85 euros chacun et 50 euros d’assurance, soit 220 euros. Avec le e-Niro, je dépasse à peine les 100 euros mensuels. En plus du loyer de 47 euros et de quelques recharges payantes s’ajoute le contrat d’assurance. Sauf que pour le même prix, c’est une police tous risques et sans franchise sur un véhicule électrique neuf. Celle de la C4 de 15 ans n’était qu’au tiers », compare Caroline Debray.

« J’aurai la possibilité de conserver le e-Niro au bout de 2 ans. Un prix d’achat de 26.400 euros a déjà été calculé par la concession. Je pourrais bien craquer à ce moment-là et décider de le conserver », projette-t-elle. « Ce qui pourrait me faire hésiter ? Sa perte de valeur au bout de 2 ans face à des modèles dotés d’une meilleure autonomie », réfléchit-elle.

L’appréciation d’une cavalière

« J’ai des chevaux. Ca peut être assez tendu quand des voitures passent à côté avec des moteurs vrombissants. Si les véhicules électriques se généralisaient, ce serait plus sécurisant pour les balades à cheval. C’est une petite chose peut-être, mais elle fait partie de celles qui me font dire que la voiture électrique c’est l’avenir », ressent Caroline Debray.

« Le côté écologique est très important pour moi. Je ne reviendrai pas à une voiture thermique. Avant de me décider, j’avais une appréhension au sujet de l’autonomie. Elle s’est envolée avec les performances du e-Niro à ce sujet. Je me demande encore pourquoi je n’ai pas écouté mes frères plus tôt ! », conclut-elle.

Offre maintenue jusqu’au 31 août 2020

Lancée tout début juin 2020, et disponible jusqu’à la fin du présent mois d’août, la formule Kia Liberty Experience permet de disposer pendant 25 mois, contre un modeste loyer mensuel de 47 euros, d’un Kia e-Niro en finition e-Active.

Pour profiter de cette offre sur un SUV électrique déjà très bien équipé et doté d’une autonomie WLTP de 455 km, il fallait être éligible à la prime à la conversion de 5.000 euros. Cette dernière s’ajoutait aux 7.000 euros du bonus gouvernemental et à un apport de 3.250 euros pour former le super loyer de départ.

En dépit d’une prime à la conversion diminuée depuis quelques jours à 2.500 euros pour une majorité d’automobilistes, Kia maintient son offre jusqu’à son terme initial. Et ce, en jouant sur quelques curseurs.

Pour un apport initial réduit à 3.100 euros, c’est désormais dans la finition d’entrée de gamme Motion que seront livrés les e-Niro. Facturée 2.000 euros de moins au catalogue, cette dernière embarque un écran tactile 8 pouces au lieu de 10,25 pouces des finitions supérieures, abandonne la navigation connectée, les radars de parking, la lunette et les vitres arrière surteintées, et les services télématiques UVO Connect.

 

Avis de l'auteur

Si l’expérience de notre interviewée prouve qu’il est, ou qu’il a été possible, de signer pour un Kia e-Niro à 47 euros par mois, elle montre aussi que l’opération relève plutôt du parcours du combattant.

Chez un grand nombre de concessionnaires, sans doute une majorité (4 contactés pour 1 seul pouvant l’honorer dans le témoignage ci-dessus), la formule de location à bas loyers n’était pas disponible. Personnellement, je ne suis pas sûr que, devant autant de refus, ma confiance en la marque aurait été intacte à l’issue de la démarche.

En 2012, j’avais vécu une histoire similaire pour décrocher une Citroën C-Zero à 149 euros par mois. J’ai toujours cette voiture que j’ai pu obtenir grâce à l’intermédiation d’une bonne relation électromobile et au dévouement d’un conseiller commercial parti très vite faire la promotion de l’électrique pour un constructeur plus engagé. Mais à l’époque on savait qu’il n’y en aurait pas pour tout le monde et qu’il fallait faire vite. L’affaire avait peu été médiatisée par Citroën.

La formule à 47 euros comprend un crédit kilométrique de 20.000 km pour 2 ans. Je crains qu’il soit difficile à notre interviewée de ne pas le dépasser : 1.000 km réalisés dès la première semaine, un déplacement de pas loin de 2.000 km aller-retour pour rejoindre l’Ardèche en septembre prochain, etc. Cette accumulation de trajets est un phénomène que connaissent la plupart des automobilistes en passant à l’électrique.

Au-delà des 20.000 km compris dans l’offre, le solde devra se payer au prix fort. L’achat du véhicule au terme du contrat sera alors sans doute une très bonne opération pour gommer cet inconvénient. Par ailleurs, avec ses qualités, son autonomie et ses possibilités de recharge, le e-Niro actuellement commercialisé devrait être un des modèles électriques qui se tiendront le mieux sur le marché de l’occasion. De quoi dissiper l’appréhension de notre interviewée.