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Tout a commencé avec l’électrification d’une petite voiture de sport. Puis la volonté, peu de temps après, de produire une vraie voiture à vocation familiale tout électrique…

Disponible avec 3 niveaux de puissance et 2 capacités de batteries, la Tesla model S se distingue aussi du reste de la production automobile par une infrastructure spécifique qui n’a pas fini de faire parler d’elle : les Superchargers.

I. Un temps d’avance sur la concurrence

Régulièrement vantée pour son autonomie très supérieure à la moyenne des autres VE du marché, la Tesla model S doit aussi son succès aux Superchargers qui vont avec. Cette infrastructure spécifique de recharge de très grosse puissance n’est pourtant pas du goût de tout le monde : 135 kVA de puissance unitaire, des bornes de charge jusqu’à présent réservées aux seuls propriétaires de model S, de l’énergie « gratuite » à vie pour les heureux propriétaires, etc, etc…

Pourtant, c’est bien grâce aux Superchargers que la marque est entrée dans l’histoire début 2014, lorsque deux équipages ont relié Los Angeles à New-York en un peu plus de 3 jours au volant de 2 model S de série. Une performance restée étrangement peu médiatisée de ce coté-ci de l’atlantique. Car l’exploit ne fût évidemment pas du goût de tout le monde…

II. Innover pour exister

S’il y a bien un point sur lequel le constructeur américain se démarque des autres constructeurs automobiles, c’est bien sa capacité à innover.

S’agissant des infrastructures de charge, le choix assumé par Tesla est unique : autofinancer l’infrastructure de recharge ultra rapide et l’énergie qui va avec par les ventes de Tesla et contourner ainsi le casse tête du financement des infrastructures de charge par des opérateurs publics et/ou privés autres.

Profitant de l’autonomie importante de la model S, le constructeur californien se contente pour le moment d’une couverture géographique en rapport avec les capacités de la voiture : une borne tous les 300 km environ. Suffisant pour permettre aux propriétaires de model S de traverser l’Europe ou les Etats-Unis sans l’angoisse de la panne.

Un choix certes discutable mais efficace pour contrer le vieux monde du transport à pétrole et les modes de pensées qui vont avec.

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III. « Drive Free »

Autre domaine dans lequel la marque américaine excelle : le marketing. Plutôt que d’investir dans de coûteuses campagnes de pub façon XXème siècle comme le font généralement les vieux constructeurs automobiles, chez Tesla, la communication se limite pour ainsi dire à une présence renforcée sur les réseaux sociaux. En jouant à fond la carte du « Drive Free ». Une dimension culturelle très importante, notamment aux USA, où l’automobile à pétrole a pendant très longtemps profité d’un carburant extrêmement bon marché.

La marque déroule à peu de chose près la même stratégie de ce coté-ce de l’atlantique. Dernier exploit en date : Londres – Amsterdam : 505 km, 131 kWh, 0 €. Tout est dit.

IV. Who’s next ?

Face à l’incroyable succès de Tesla et à la très belle image de marque à laquelle elle est désormais associée, la concurrence réfléchit. C’est par exemple le cas de BMWi qui songe très sérieusement à déployer des chargeurs rapides adaptés aux capacités de ses (futurs) modèles de la gamme « i ».

Faute d’accords commerciaux, pour l’instant, pas question d’ouvrir l’utilisation des Superchargers Tesla à d’autres constructeurs de VE. C’est là encore regrettable mais c’est ainsi. Effet indésirable de l’innovation diront certains. Passage obligé pour faire bouger les lignes diront les autres.

Espérons au moins que l’ensemble des acteurs publics et/ou privés qui réfléchissent depuis un petit moment déjà à cette question des infrastructures de charge pour VE tirent les leçons de la success story Tesla…

Vive le futur sobre & intelligent!