Touché par la crise sanitaire, Renault a bénéficié de 5 milliards d’euros de prêt de l’État. A quoi sera affectée cette généreuse enveloppe ? Si la réponse officielle sera connue dans les prochaines semaines, la stratégie a déjà fuité dans la presse. L’agence Reuters a pu consulter un document interne dévoilant le plan quinquennal du nouveau boss de la marque.

L’ex-patron de Seat y indique notamment vouloir accélérer sur l’électrique et rendre cette technologie plus abordable. « […] entre autres, nous devons nous concentrer sur la plateforme CMF-B-EV, en développant une gamme de véhicules électriques emblématiques, rentables, à un prix d’entrée de moins de 20.000 euros, produits en France » écrit ainsi Luca De Meo. Le dirigeant souhaite également relocaliser la production du losange, aujourd’hui largement étrangère. Seulement 4 modèles (dont la Zoé) sur les 10 commercialisés par Renault sont fabriqués en France. « Il faut nous reconnecter à notre territoire […] Pour nous, il s’agit de savoir quelle valeur nous pouvons apporter au pays » annonce t-il.

Ainsi, la production de la Twingo ZE sera t-elle relocalisée de Novo Mesto (Slovénie) vers l’hexagone ? Actuellement, seul le moteur électrique est fabriqué en France, à Cléon. Ces annonces supposent aussi l’électrification et le lancement de nouveaux modèles branchés de différentes catégories. Luca De Meo souhaite en effet diversifier la marque. « le segment B est et restera primordial pour Renault et Dacia, mais il nous faudra innover pour défendre notre position au niveau mondial et faire en sorte de rester leader en Europe » explique le patron. Il faudra patienter quelques temps avant de savoir si le constructeur lancera des modèles concurrents la Tesla Model 3 ou la Seat Mii, ou les deux…