Renault vient de dévoiler un nouveau système de charge dynamique fonctionnant par induction qu’il expérimente sur des Kangoo électriques spécialement équipés pour l’occasion.

Si la charge filaire domine aujourd’hui la recharge de nos véhicules électriques, la charge par induction est considérée par bon nombre d’acteurs comme l’une des prochaines étapes. Alors que certains constructeurs et équipementiers ont déjà lancé des systèmes de charge domestique basés sur cette technologie, Renault va plus loin en expérimentant un système dynamique capable d’assurer la recharge alors que les véhicules sont en train de rouler.

Associé à Qualcomm et Vedecom, le constructeur au losange a ainsi a participé à la mise en place d’un démonstrateur capable de recharger deux Kangoo électriques simultanément roulant dans les deux directions.

Concrètement, le système délivre jusqu’à 20 kW de puissance et assure le transfert jusqu’à la vitesse de 100 km/h. Bien évidemment, des adaptations spécifiques ont du être réalisées sur les deux Kangoo électriques utilisés sur la centaine de mètres de la piste d’essai, construite par Vedecom à Satory, à proximité de Versailles.

“Contribuer à ce projet passionnant nous a permis de tester et de poursuivre la recherche de charge dynamique sur nos Kangoo Z.E. Nous voyons la charge dynamique comme une piste pour améliorer encore la facilité d’utilisation des véhicules électriques et leur accessibilité” a précisé Eric Feunteun, Directeur du Programme Véhicules Électriques du Groupe Renault.

Projet FABRIC

L’expérimentation s’inscrit dans le cadre du projet FABRIC, un programme de 9 millions en partie financé par l’Union Européenne et destiné à évaluer la faisabilité technologique et la viabilité économique d’un système de charge par induction dynamique pour les véhicules électriques. Lancé début 2014 et courant jusqu’à décembre 2017, le projet FABRIC compte pas moins de 25 partenaires issus de neuf pays européens.

Au cours des prochaines semaines, Vedecom lancera une nouvelle phase de tests dédiée à mieux évaluer le fonctionnement et l’efficacité du transfert d’énergie en envisageant différents scénarios pratiques dont la vitesse des véhicules et leur alignement par rapport à la piste.

Bientôt réalité ?

Verrons-nous un jour de tels systèmes intégrés à nos routes ? Difficile à dire aujourd’hui car le projet n’a pas encore rendu tous ses résultats.

Sur certaines portions de circulation, la mise en place de ces routes par induction pourrait toutefois s’avérer utile au cours des prochaines années où le nombre de voitures électriques en circulation devrait grimper en flèche pour compléter réseau d’infrastructures de recharge “classique”. Reste à confirmer l’efficacité énergétique du système mais aussi son coût en termes d’infrastructures…