Suite aux nombreuses réactions suscitées par notre publication du 23 janvier, Nissan a tenu apporter des informations complémentaires sur la mise à jour déployée sur la Leaf 40 kWh pour répondre à la problématique du RapidGate.

Pour Thomas Chrétien, Directeur Véhicules Electriques et Ecosystème au sein de Nissan West Europe, l’apparition de cette mise à jour “résulte d’une prise en compte des retours de nos clients“.

En pratique, le nouveau logiciel permet de réduire et de retarder le bridage de puissance observé en cas de charges rapides successives. “On a travaillé pour optimiser le profil de charge » détaille le représentant de Nissan. De quoi répondre au 1.3 % de clients qui – selon la marque – seraient concernés dans leurs usages par le problème.

Intégrée de série depuis le 9 mai 2018

Réalisée en catimini par le constructeur, la mise à jour est déjà intégrée depuis plusieurs mois sur les Leaf 40 kWh assemblées au sein de l’usine de Sunderland, en Angleterre. « Précisément à partir du 9 mai » nous détaille Thomas Chrétien.

Une première étape qui a permis à la marque d’évaluer le bon fonctionnement de sa mise à jour – notamment durant la période estivale, propice aux longs trajets. « Les voitures depuis cette mise à jour se comportent très bien. Avec la volumétrie on voit que le retour est très positif » explique le responsable de Nissan. Des résultats concluants qui ont poussé Nissan à étendre le déploiement de ce nouveau logiciel aux Leaf 40 kWh produites entre décembre 2017 et mai 2018.

Sur demande uniquement

A la question de savoir si la mise à jour sera automatiquement proposée aux « anciennes » Leaf 40 kWh, la réponse de Nissan est non !

Pour en bénéficier, le client devra se rapprocher de son concessionnaire et se rendre sur place pour réaliser la procédure. Limitée à une simple mise à jour du soft, celle-ci ne devrait pas être particulièrement longue.

Garantie préservée

Alors que la réduction de la marge de sécurité logicielle soulève naturellement la question de l’impact sur la durée de vie de la batterie, Nissan se veut rassurant.

« Les batteries sont garanties 8 ans ou 160.000 km sur la perte de capacité, quel que soit le software utilisé » souligne Thomas Chrétien. « Les clients qui décideront de faire la mise à jour bénéficient quoi qu’il en soit de la garantie sur la perte de capacité à 9 barres sur 12 » complète-t-il.

Une batterie 62 kWh mieux préparée ?

Si elle ne dispose toujours pas de dispositif de refroidissement liquide, la version 62 kWh de la Leaf est présentée comme « mieux préparée » aux recharges rapides successives et ce malgré une puissance “en pic” portée à 100 kW, soit deux fois plus que la version 40 kWh.

« Sur la version 62 kWh, le profil de charge est différent. Le fait d’avoir plus de cellules (288 VS 192) permet d’avoir moins de résistance » argumente le directeur VE de Nissan. Une capacité de recharge que nous ne manquerons pas de mettre à l’épreuve lors d’un prochain essai longue distance.