Aujourd’hui, Automobile-Propre lance un nouveau format : La Question du jour !

Notre objectif est de répondre aux questions des néophytes, dans un format simple et de manière pédagogique.
N’hésitez pas à nous suggérer d’autres questions en commentaires pour cette nouvelle rubrique !

 

Un bruissement, un sifflement chantant tout au plus : les voitures électriques n’émettent pas beaucoup de bruit. Une discrétion qui tranche avec le vrombissement habituel des véhicules thermiques. Mais pourquoi sont-elles si silencieuses ?

Le silence est un des principaux avantages de la voiture électrique. Elle contribue naturellement à réduire les nuisances sonores, préoccupation majeure dans les zones habitées. Un aspect tout aussi intéressant à bord, pour les passagers comme pour le conducteur. Moins bruyant, moins tremblant, le trajet est nettement plus serein en voiture électrique qu’en véhicule thermique. Elle n’est toutefois pas totalement exempte d’émissions sonores.

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Quels sont les bruits d’une voiture électrique ?

Au passage d’une voiture à batterie, l’on peut ouïr un bruissement, parfois un sifflement, quelques bruits de frottement ou encore un léger bourdonnement. Ils proviennent tous de différentes sources :

  • Les bruits aérodynamiques (bruissement) sont causés par les déplacements d’air générés par le mouvement du véhicule.
  • Les bruits mécaniques (sifflement) sont produits par le moteur électrique en fonction de son régime et parfois par les appareils de bord (électronique, climatisation, système de refroidissement de la batterie).
  • Les bruits de frottement sont émis par le contact des pneumatiques sur la chaussée. Ils varient en fonction de la nature et de la qualité du revêtement ainsi que du type de pneus.
  • L’avertisseur piéton (bourdonnement) est un son émis artificiellement par des haut-parleurs. Obligatoire depuis le 1er juillet 2019 sur tous les véhicules électrifiés, il est automatiquement activé lorsque la vitesse est inférieure à 20 km/h. À cette allure, les véhicules zéro-émission n’émettent normalement plus aucun bruit. Pour éviter les accidents, les constructeurs doivent donc émettre la mélodie de leur choix, à quelques conditions. Le son doit être continu, varier d’intensité selon la vitesse du véhicule et générer un volume supérieur ou égal à 56 décibels.
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Pourquoi une voiture électrique ne fait-elle pas de bruit ?

Même réunis, ces bruits ne provoquent normalement pas de nuisance significative. Le niveau sonore d’une voiture électrique reste considérablement inférieur à celui d’une voiture ou d’un deux-roues thermique. Il y a deux raisons à cela.

  • L’absence de moteur à combustion interne. Le fonctionnement des blocs essence et diesel repose sur l’inflammation d’un mélange d’air et de carburant. La réaction provoque une violente détente des gaz, ce qui permet d’actionner les pistons. Ce phénomène, puis l’expulsion de gaz dans l’échappement sont extrêmement bruyants. À l’inverse, un moteur électrique est composé d’un stator entourant un rotor dont la mise en mouvement s’effectue sans contact, par un simple courant électrique. La rotation est donc par nature discrète.
  • Le faible nombre de pièces en mouvement. Un moteur thermique nécessite de très nombreuses pièces mobiles pour fonctionner : vilebrequin, chaînes et/ou courroies, bielles, pistons, soupapes, alternateur, pignons, ressorts, pompes, ventilateurs… La rotation est transmise aux roues à travers une boîte de vitesse, qui contient elle aussi une série d’engrenages et d’éléments en mouvement. Une architecture dont la complexité est source de vibrations et donc de bruits.

Dans une voiture électrique, la rotation du rotor s’effectue sans nécessiter le mouvement d’autres éléments que le rotor lui-même. La force est ensuite transmise aux roues par l’intermédiaire d’un réducteur à pignon fixe. Un schéma extrêmement simple et logiquement peu bruyant.

À vitesse élevée, les émissions sonores d’une voiture électrique peuvent toutefois égaler celles d’un véhicule thermique. Les bruits de frottement (pneumatiques) et aérodynamiques (pénétration dans l’air) sont en effet plus intenses à vive allure et dépassent ceux du moteur.

Cela dépend évidemment du type de véhicule : un gros SUV déplace davantage d’air et son poids provoque des frottements plus importants qu’une citadine ou une berline compacte. La motorisation joue également : à vitesse identique, un bloc thermique surpuissant reste nettement plus bruyant qu’un moteur électrique de performances similaires.

La question du jour, c’est quoi ?

Format à vocation pédagogique, la « question du jour » répond aux principales interrogations des néophytes autour de la voiture électrique et de son écosystème.

Si vous souhaitez aller plus loin, n’hésitez pas à consulter nos guides d’achat, notre rubrique vidéo « La minute branchée » et à échanger avec la communauté sur notre forum de discussion.