Présentant son nouveau dispositif de prime à la casse lors d’un entretien accordé à “Libération”, Nicolas Hulot annonce la baisse du superbonus accordé aux voitures électriques. Celui-ci passera à 2500 euros au 1er janvier.

C’est un bien mauvais début de semaine pour la communauté électro-mobile. Officialisant les «quatre premières mesures phares» de son plan climat, Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire, a également confirmé une baisse de la prime à la conversion accordée lors de l’achat d’une voiture électrique. Selon les informations du ministère, celle-ci passera de 4000 à 2500 euros au 1er janvier 2018. Le montant du bonus reste quant à lui maintenu à 6000 euros ce qui porte l’aide totale théorique à 8500 euros contre 10000 euros auparavant.

Si le ministre n’a pas indiqué si le superbonus accordé aux véhicules hybrides rechargeables, aujourd’hui fixé à 2500 euros, sera lui aussi diminué, il y a de fortes chances qu’il subisse également des coupes budgétaires.

Prime à la casse : jusqu’à 2000 euros pour les ménages non imposables

Jusqu’ici réservée aux revenus modestes, la prime sera désormais généralisée “à tous les français”. Son montant passera de 500 à 1000 euros au 1er janvier et s’appliquera en cas d’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion porteuse d’une vignette Crit’Air 0, 1 ou 2. Les ménages non imposables auront droit à une prime doublée, soit 2000 euros au total.

«Une famille non imposable qui souhaite remplacer une Clio de 1991 par un modèle d’occasion plus récent (une Clio 3 de 2006 qui émet 125 grammes de CO2 par kilomètre parcouru (gCO2/km) et a une valeur moyenne de 3 500 euros) touchera une prime de 2 000 euros, soit plus de 50 % du prix du véhicule. On pourrait dire la même chose pour un ménage qui remplace une Citroën C3 de 2005 par une Peugeot 206 de 2012 de norme Euro 5, qui a une valeur moyenne de 3 500 euros», cite pour exemple Nicolas Hulot.

Les véhicules essence désormais concernés

Jusqu’ici exclus, les véhicules essence immatriculés avant 1997 sont désormais concernés par le dispositif. A l’inverse, le seuil appliqué aux véhicules diesel a été rallongé, passant du 1er janvier 2006 à 1er janvier 2001.

Pour le gouvernement, ce nouveau dispositif pourrait permettre de financer plus de 100.000 véhicules dès la première année.

Malus dès 120 g/km

Le Ministre a également évoqué les futures évolutions du malus, annonçant un seuil d’application dès 120 g CO2/km et des montants compris entre 50 et 10500 euros pour les véhicules émettant plus de 185 g CO2/km.