Une concession Opel en Belgique.

Pour assurer l’écoulement de ses modèles électrifiés et ainsi éviter des sanctions de l’Union européenne, Opel va fixer des quotas de vente à ses concessionnaires. Une décision qui inquiète les revendeurs.

Lorsqu’on débarque dans une concession automobile, rares sont les vendeurs qui nous proposent un modèle électrique. Mais leur comportement pourrait bientôt changer sous la pression des constructeurs. Pour satisfaire les exigences de l’Union européenne en matière de réduction des émissions de CO2, ils devront en effet s’assurer que leurs véhicules électriques soient bien écoulés et ne pas se contenter de modèles « vitrines » aux ventes anecdotiques.

Ainsi, Opel a décidé de fixer un quota aux concessionnaires. En 2020, ils devront impérativement vendre 8% de voitures électrifiées chaque mois : environ 3% d’Opel Corsa-e et 5% de Grandland X hybride rechargeable. Sous cette limite, les revendeurs ne pourront bénéficier du « bonus qualité » versé par la marque, pourtant indispensable à leur bon fonctionnement. Un défi de taille pour les concessions, qui maîtrisent aujourd’hui très peu les codes de la voiture électrique. Ils devront trouver les arguments les plus convaincants pour inciter les clients à passer au zéro émission, alors que les réseaux de bornes de recharge sont toujours immatures.

Une petite révolution qui inquiète logiquement les professionnels concernés. L’association allemande des concessionnaires Opel VDOH estime que l’objectif n’est actuellement pas réalisable en raison de la faible demande en voitures électriques. Ils craignent pour leur stabilité financière, expliquant qu’ils devront subventionner eux-mêmes les ventes de modèles électrifiés en piochant dans leur prime de performance si le quota n’est pas atteint. La VDOH espère toutefois parvenir à négocier avec Opel afin de convenir à un compromis moins contraignant. La décision du constructeur franco-allemand pourrait en tout cas inspirer les autres marques du groupe PSA.