Secouée par l’arrestation le 19 novembre dernier de Carlos Ghosn, Nissan a décidé de reporter le lancement de la version 60 kWh de la Nissan Leaf, censée arriver en 2019.  

Rien ne va plus au sein de l’Alliance… Citant les propos d’un porte-parole de la marque nippone, Reuters que le lancement de la nouvelle Leaf 60 kWh a été repoussé. Pour le constructeur nippon, il s’agit de garantir au nouveau modèle « la couverture qu’il mérite ».

Une nouvelle annonce qui fait écho à l’annulation de la 4ème édition de Nissan Futures, un événement durant lequel le constructeur fait régulièrement des annonces sur l’évolution de sa gamme électrique et ses systèmes de recharge intelligents. L’an dernier, l’événement avait été organisé à Oslo et avait marqué l’ouverture des commandes de la nouvelle Leaf 40 kWh en édition limitée.

Prévue ce mercredi 28 novembre à Amsterdam, l’édition 2018 de l’événement aurait pu permettre au constructeur de donner de nouveaux détails quant au lancement de la version 60 kWh de la Leaf. Invité à l’événement, Automobile-Propre a été informé en fin de semaine dernière de l’annulation de l’opération. Une décision justifiée par un « contexte peu favorable aux annonces ».

Censée arriver en 2019, cette Nissan Leaf « e-plus » devait annoncer l’arrivée du constructeur sur le segment des voitures électriques à « forte autonomie ». Si Nissan n’indique pas la durée de ce report, on estime qu’elle sera fonction de l’évolution de la situation.

Organisée à Oslo, l’édition 2017 de Nissan Futures avait été marquée par la présentation de la nouvelle Leaf

Réaction en chaîne

Accusé de détournement de fonds et de fraude fiscale, Carlos Ghosn est en détention depuis le 19 novembre, date de son arrestation à Tokyo. La semaine dernière, le dirigeant a été évincé de son poste de président du constructeur nippon. Nissan, dont l’enquête interne a permis de révéler l’affaire, espère pouvoir nommer un nouveau président du conseil d’administration d’ici au 20 décembre.

Même sort chez Mitsubishi où la décision de retirer ses fonctions au dirigeant est tombée ce lundi 26 novembre.

A l’heure de l’écriture de ses lignes, Carlos Ghosn reste à la fois PDG de Renault et de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Une situation qui entraîne une véritable lutte de pouvoir entre les trois constructeurs, Nissan demandant notamment de revoir l’équilibre dans sa relation avec Renault. Une crise qui pourrait perturber l’organisation et les projets de l’Alliance dans tous les domaines, y compris celui de la voiture électrique où est prévu le lancement d’une plateforme commune aux différentes marques du groupe.