Les marques chinoises sont de plus en plus nombreuses à vouloir tenter leur chance en Europe. Un marché qu’ils souhaitent pénétrer par le biais du véhicule électrique.

Des marques chinoises en Europe ? L’information ne date pas d’hier. Au cours de ces derniers années, plusieurs constructeurs ont annoncé leur arrivée sur le vieux continent sans jamais parvenir à y poser une seule roue.

Considéré comme le plus grand groupe automobile chinois, SAIC Motor tente sa chance avec le lancement d’une première structure européenne. Installée à Amsterdam, celle-ci aura la charge de coordonner le lancement en Europe du premier modèle électrique de la marque, un SUV de taille compacte.  

Assez classique dans ses lignes, le MG ZS embarque un moteur électrique de 110 kW couplé à une batterie de 44.5 kWh. En cycle WLTP, le constructeur promet jusqu’à 262 km en une seule charge.

Selon Pieter Gabriëls, le vice-président en charge des activités européennes du constructeur, la commercialisation de ce premier SUV électrique débutera à l’automne en France, au Royaume-Uni et au Danemark avant d’être progressivement étendue à d’autres marchés.

Sur la partie distribution, MG débutera par de la simple vente en ligne avant d’entamer, dans un second temps, la création d’un réseau de distribution. Sur ce point, la marque chinoise pourrait choisir une stratégie proche de Tesla avec des succursales directement intégrées dans certaines centres-commerciaux.

Aiways pour avril 2020

Présent en mars dernier au salon de l’automobile de Genève, Aiways tente lui aussi sa chance en Europe avec un premier modèle annoncé pour avril 2020.

Encore une fois, c’est de SUV électrique compact dont il est question avec ce modèle baptisé U5. Niveau look, ses traits se révèlent bien plus futuristes que ceux du modèle de MG avec une face avant au style assez clivant.

Sur le plan technique, le SUV électrique d’Aiways fait également mieux que le modèle de SAIC. Offrant jusqu’à 140 kW de puissance et 315 Nm de couple, le moteur électrique est alimenté par une batterie de 63 kWh autorisant jusqu’à 450 kilomètres d’autonomie. En entrée de gamme, le client pourra également opter pour une batterie de 36 kWh offrant 200 à 250 kilomètres d’autonomie. Sur la partie recharge, le constructeur communique sur une recharge en 8 heures via le chargeur embarqué de 6.6 kW. En courant continu, 40 minutes suffisent pour passer de 20 à 80 %. La puissance maximale de la charge et le standard utilisé ne sont toutefois pas précisés. Idem pour les tarifs qui ne seront annoncés que d’ici quelques mois.

SUV de taille compacte, le Aiways U5 s’étend sur 4,68 m en longueur

Au cours des dernières semaines, le constructeur a intensifié sa communication, annonçant notamment le lancement d’un road-trip avec deux véhicules pour relier la ville chinoise de Xi’An à l’Europe. L’arrivée est prévue fin septembre dans une ville dont le nom n’a pas encore été confirmé. Un périple de plus de 14.000 kilomètres censé prouver la fiabilité et les performances de ce premier modèle électrique.

De nombreux obstacles

SAIC et Aiways parviendront-ils à percer en Europe ? Rien n’est moins sûr tant les barrières à lever sont nombreuses.

Si les voitures chinoises ont énormément monté en qualité ces dernières années, encore faut-il parvenir à « gommer » l’image négative persistante du « made in China » auprès des consommateurs européens. Sur la question de la fiabilité, il n’y aura pas de droit à l’erreur ! MG et Aiways devront aussi composer avec les autres marques européennes, de plus en plus présentes sur le segment du SUV électrique.

A cela s’ajoute l’enjeu du réseau de distribution. N’est pas Tesla qui veut et les investissements seront lourds pour parvenir à promouvoir ces marques aujourd’hui totalement inconnues aux yeux du grand public.

Et vous ? Comment percevez-vous l’arrivée de ces marques chinoises sur le marché européen ? Ont-elles une chance de pénétrer le marché ?