BYD souhaite implanter une usine en Europe. Le gouvernement tente de séduire la marque chinoise pour une installation en France.

En revoyant le bonus écologique, Emmanuel Macron veut mettre des bâtons dans les roues des constructeurs chinois, prêts à envahir le marché français avec leurs voitures électriques produites à bas coûts en Chine. En revanche, le gouvernement pourrait dérouler le tapis rouge à une marque chinoise qui souhaite avoir une usine en Europe.

C’est le cas de BYD, qui planche sur le projet d’une méga-usine de véhicules électriques en Europe, un territoire où il a de très grandes ambitions. Il vise en effet 800.000 ventes sur le Vieux Continent d’ici à la fin de la décennie. Et face à la menace de bonus supprimé ou de taxes à l’importation, le constructeur sait qu’il est préférable de s’implanter localement.

Forcément, une telle usine suscite la convoitise. Plusieurs pays sont sur les rangs, dont l’Allemagne, l’Espagne et la France. Une source ministérielle française a indiqué aux Echos que “les discussions se poursuivent avec BYD”. Il n’y avait toutefois aucun représentant de la marque lors du récent sommet Choose France.

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Parmi les critères de sélection fixés par BYD, il y a la présence proche d’un port, un placement au cœur des marchés desservis et une proximité avec la gigafactory de batteries qui alimentera l’usine de voitures. Le nord de la France coche toutes ces cases, d’autant qu’il va devenir une place forte de la production de batteries, attirant par la même occasion les sous-traitants associés.

Pour convaincre BYD, la France va surtout sortir le carnet de chèques des aides, comme il l’a fait pour gagner l’implantation de la gigafactory du taïwanais ProLogium. Dans le cadre du projet de loi Industrie Verte, l’exécutif compte également simplifier les démarches pour l’installation de nouvelles usines, notamment sur des friches identifiées.