Yoann NUSSBAUMER, le fondateur d’Automobile-propre.com, était l‘invité Philippe Antoine sur RTL. Il répond à ses questions sur l’avenir du véhicule électrique.
Pour écouter le podcast de l’interview :
PA. Est-ce que vous croyez réellement à la voiture électrique ? Vous croyez réellement que l’électrique va s’implanter sur le marché français ?
YN. Non seulement j’y crois, mais aussi les experts puisqu’ils s’accordent à dire que le véhicule électrique représentera environ 10% des ventes en 2020. Que ce soit Nissan, Renault, Volkswagen ou même Audi, tous les constructeurs prévoient de lancer leur véhicule sur le marché à plus où moins court terme.
La seule inconnue qui reste dans tout ça c’est le déploiement des bornes de recharge à travers le territoire puisque aujourd’hui il n’est pas couvert.
PA. Alors il y a encore des craintes, on le sent quand on discute de la voiture électrique, notamment des craintes psychologiques : je voudrais acheter une voiture électrique, mais je me dit au bout de 200km si il faut recharger, je préfère rester à l’essence.
YN. Je pense que la voiture électrique n’est pas adaptée à tous les usages, mais elle aura sa place comme deuxième véhicule du foyer. Par exemple : pour aller chercher les enfants à l’école ou pour faire les courses, donc des trajets relativement courts.
PA. Évidemment comme souvent sur un marché c’est l’argent qui compte. Est-ce que les constructeurs s’y mettent vraiment parce que c’est la mode du vert ou parce qu’il y a à la clé un intérêt financier ?
YN. Il y a clairement un intérêt, d’autant que les pouvoirs publics poussent en faveur du véhicule électrique et des véhicules propres d’une manière générale. Il y a effectivement un intérêt financier d’autant qu’avec la location des batteries par exemple ce sont des revenus récurrents pour les constructeurs.
PA. Qu’est-ce qu’il faudrait à votre avis pour que l’électrique fasse vraiment partie du paysage auto en France ? Que ça devienne la voiture de monsieur tout le monde ? C’est le prix ?
YN. Il faut que les infrastructures de recharge soient mises en place, qu’il y ait un vrai maillage du territoire. Je pense que c’est la première des choses. Ensuite, l’autonomie des véhicules : je pense que les 160 km des véhicules qui sont aujourd’hui proposés sont encore un petit peu faibles pour les gens qui font des longs trajets.
Il y a des systèmes d’échange de batterie qui sont envisagés, mais pour le moment l’autonomie restera quand même un frein pour un certain nombre d’utilisateurs.
PA. Et ça, l’autonomie, on va pouvoir des progrès d’ici quoi ? un an, deux ans ?
C’est une excellente question ! Aujourd’hui les constructeurs de batteries ne veulent pas encore trop s’engager là-dessus, néanmoins je pense qu’on pourra rapidement approcher les 300 voire 400 km d’autonomie avec des petits moteurs thermiques en complément des batteries pour augmenter l’autonomie.
La voiture électrique devra avoir un environnement énergétique adéquat.
Urbain et suburbain : bornes ou prises domestiques.
Un toit de garage équipé de cellules photo-électrique peut charger de jour des batteries qui transfèrent l’énergie au véhicule durant la nuit.
Les longs trajets seraient assurés par des autoroutes adaptées transfèrant l’électricité au véhicule via une liaison magnétique à résonnance.
Cette énergie pourrait aussi les chauffer en cas de neige et verglas.
etc..
Bonsoir
je suis interesse par acheter un simply city pick up
connaissez vous ce modele et peut on me dire si quelqu’un l a deja essaye
merci
qu’en pensez vous
Excellente interview, quel enthousiasme :) !
Hello,
je suis avec intérèt les progrès et programmes VE européens, voire mondiaux, ce qui m’amène à douter de l’avenir de ce VE pour diverses raisons :
– Il est improbable, mais possible ?, de voir un jour un VE atteindre l’autonomie d’un véhicule traditionnel quel qu’en soit le carburant.
– Les prix annoncés paraissent, dès aujourd’hui, démesurés par rapport aux dimensions, performances et autonomies annoncées,et l’attrait « new look » auquel succomberont les « fanas » de l’Inédit ne permettra certainement pas la diffusion de VE prévue par quelques constructeurs dont l’optimisme me sidère.
– sauf participation d’un moteur thermique propulsant une « hybride », que la Chevrolet Volt développe, en attendant que Mercedes, BMW, Peugeot, sans oublier les Nippons, et d’autres s’y mettent l’avenir du VE sera limité à l’usage de flottes (Postes, Administrations, Sociétés) dont le kilométrage quotidien, limité, permettra une charge quotidienne évitant toute panne due à un kilométrage excessif.
– Et n’oublions pas que, d’ici quelques années, deux ou trois ans pour certains constructeurs, l’arrivée de l’Hydrogène (pile à combustible) réglera définitivement le sort du VE en lui assurant une autonomie illimitée.
Quelle maîtrise du sujet :) Belle clarté, assez à l’aise pour ce que je pense être ton premier entretien sur un média national.
Enfin, et c’est pas pour déplaire, on entend d’où tu viens :)
Nickel l’interview (réponses claires, maitrise du sujet impeccable, assurance dans tes propos…), prochaine étape le journal de Claire Chazal ?
Je suis surpris que « seulement » 10% en 2020 ? ? ? En 10 ans, je penses que des bornes se multiplieront dans tous les pays européens déjà, que la durée des batteries sera plus longue (au-delà des 300-400 que tu annonces ou je suis trop optimiste ?) et que surtout le coût d’achat de ces véhicules aura baissé.
J’espère en présenter une l’année prochaine à mon meeting tuning car Renault viendra avec sa gamme Renault Sport F1 Team.
J’ai eu la chance d’entendre l’interview en live ce matin. Bravo!
C’est vrai qu’en plus d’être écologique, la voiture sera économique (en ce qui concerne le coût de l’électricité par rapport à l’essence) et très certainement ‘économiquement rentable’ pour les constructeurs.. surtout s’ils ‘obligent’ les utilisateurs à louer les batteries. Mais au final, elle coûtera combien par an/par mois ? (location batteries/amortissement du coût d’acquisition sur plusieurs années/coût d’une recharge sur une base de 30 km par jour/entretien etc…)