Le sénateur Louis Nègre

Lors de la soirée inaugurale du stand EDF au Mondial 2012, Automobile Propre a profité de la présence du sénateur Louis Nègre pour l’interroger sur le déploiement des bornes de recharge publiques.

Nous lui avons aussi demandé son point de vue sur l’absence de stations Hydrogène en France.

Pour rappel, le sénateur Louis Nègre est le rapporteur du livre vert sur les infrastructures de recharge ouvertes au public pour les véhicules décarbonnés, remis en avril 2011 au gouvernement, suite au Grenelle de l’Environnement 2 (à lire ici).

Au début de cette vidéo, le sénateur évoque le début de l’expérimentation Infini Drive, réalisée par la Poste et ERDF et financée par les investissements d’avenir (Grand Emprunt) pour les « véhicules du futur ». Il s’agit d’expérimenter des innovations dans le cadre de recharges de flottes de véhicules électriques. Ceci a pour but de définir un standard de recharge pour les flottes de véhicules électriques d’entreprises et de collectivités (plus d’infos ici).

Le sénateur Louis Nègre regrette au passage que les constructeurs français utilisent des batteries produites en Asie.

Lorsque j’ai évoqué l’absence de stations Hydrogène en France, nous sommes entré dans un débat « de la poule et de l’œuf » : pas de véhicules électriques pile à combustible hydrogène, pas de stations hydrogène et vice versa.

Même si ce débat est moins fort pour les infrastructures et les véhicules électriques à batteries, il faut s’inquiéter de l’absence d’expérimentation grandeur nature en France. Il est troublant que le PDG de Nissan, Carlos Ghosn teste au Japon et aux USA les deux technologies, mais pas en France en tant que PDG de Renault.

Les brevets et les emplois ne risquent de ne pas être en France. Le politique à un rôle clé. Si Carlos Ghosn prend des risques pour tester ces deux technologies au Japon, c’est qu’il a reçu, avec Toyota et Honda, des garanties et une visibilité sur le déploiement de prises de recharges et de stations hydrogène.

À la fin de notre interview, j’ai senti que le sénateur est bien conscient du problème, mais il faut qu’une dynamique se lance autour de la pile à combustible en France.