Tesla Roadster

Comme beaucoup d’entreprises en France qui fournissent des véhicules de fonction à certains de leurs collaborateurs, Cheops Technology électrifie progressivement sa flotte. Son histoire avec la voiture électrique remonte cependant un peu plus loin.

Chez Cheops Technology, plus de 500 collaborateurs se répartissent dans une douzaine d’agences à travers la France. Spécialiste des infrastructures informatiques sécurisées, l’entreprise fournit à 140 de ses collaborateurs un véhicule qu’ils peuvent utiliser 24/7 pour leurs activités professionnelles et personnelles.

Les modèles diesel et essence s’effacent progressivement au profit des motorisations électrifiées. La direction a très tôt montré l’exemple, n’hésitant pas alors à faire de l’électrique une récompense pour motiver les commerciaux.

Une électrique en récompense

« Qu’ai-je fait de mal pour mériter cela ! ». C’est ce que des collaborateurs de collectivités et d’entreprises pouvaient lâcher il y a plus de 15 ans lorsqu’ils recevaient une voiture ou un utilitaire électrique dans le cadre de leur travail. Il est vrai que les Renault Clio et Kangoo, Citroën Berlingo et Saxo, Peugeot 106 et Partner, équipés de batteries nickel-cadmium, n’étaient pas très salivants.

Les vitesses bridées et les autonomies de 80 kilomètres difficilement réalisables étaient vécues comme des contraintes très importantes, voire des punitions.

Mais en 2015, chez Cheops Technology, sous l’impulsion de Nicolas Leroy-Fleuriot, dirigeant séduit par les premières électriques et hybrides rechargeables vraiment convaincantes, les commerciaux pouvaient au contraire ressentir une certaine envie devant une telle perspective.

Le prêt d’un Tesla Roadster

Pour la première fois en 2015 chez Cheops Technology, un Tesla Roadster a été mis à disposition, pendant un mois, du commercial ayant réalisé les meilleurs chiffres. Un challenge qui a duré quelques années.

« La Tesla reste une voiture mignonne, mais les véhicules électriques sont moins rares aujourd’hui », commente Françoise Fleuriot, responsable du parc automobile. Désormais, l’entreprise, dont le siège social est installé à Canéjan, en périphérie de Bordeaux, électrifie progressivement les voitures remises à son personnel.

50 voitures à remplacer en 2021

« Cette année, nous avons un gros renouvellement à effectuer. Nous louons sur une durée de 3 ans nos voitures. Soit auprès d’organismes partenaires d’un constructeur, soit auprès d’Arval qui propose des offres multimarques », confie Françoise Fleuriot.

« Nous avons sélectionné 26 modèles essence, diesel, hybride – rechargeables ou non –, et électriques, que peuvent choisir nos collaborateurs. Il y a un seuil de tarif à ne pas dépasser. Au-delà, la différence est déduite chaque mois sur le bulletin de salaire », poursuit-elle.

Chez Cheops Technology

« En hybrides simples, nous proposons les Toyota Yaris, C-HR, Corolla en break ou berline, et Renault Clio. Pour les rechargeables : Kia Niro, Seat Leon, Ford Kuga, Volkswagen Tiguan, et Skoda Octavia berline ou break. Du côté des électriques, nous avons les Mini Cooper SE, Hyundai Kona, Kia e-Niro, Peugeot e-2008 et Volkswagen ID.3 », liste notre interlocutrice.

Une compatibilité à étudier

« Nous menons une étude personnalisée pour chaque collaborateur. Une voiture électrique ne peut être retenue que sous certaines conditions : distance entre le domicile et l’entreprise, utilisation des autoroutes, kilométrage annuel effectué pour la société et à titre personnel, etc. », révèle Françoise Fleuriot.

« Nous savons que dans très peu de temps nous ne pourrons plus utiliser les diesel dans les villes. Aujourd’hui, les collaborateurs choisissent essentiellement les modèles hybrides, et hybrides rechargeables. C’est la crainte de rester bloqué quelque part qui les dissuade de passer à l’électrique », explique-t-elle.

Chez Cheops Technology

« La direction dispose de BMW i3 et i8. Nous avons déjà livré des Volkswagen Tiguan hybrides rechargeables qui nous ont été proposés à des conditions intéressantes, ainsi que 3 ou 4 Mini électriques », modère-t-elle.

Le début d’une conversion

« Chez Cheops Technology, nous en sommes au début de la conversion de notre parc. Je ne pense que du bien à l’usage des véhicules électriques », souligne la responsable de flotte. Elle se pose tout de même quelques questions. Notamment au sujet du recyclage des batteries. Elle espère que les constructeurs anticipent le sujet.

« Même si les automobilistes se montrent encore craintifs, le passage à l’électrique va s’accélérer. Ceux qui ont franchi le pas ne le regrettent pas du tout. Une de nos collaboratrices rejoint tous les jours le siège depuis le bassin d’Arcachon avec une Mini électrique. Elle est enchantée. Elle prend l’autoroute et considère qu’elle dispose de suffisamment d’autonomie avec cette voiture. Un autre, habitant la banlieue de Bordeaux, a choisi le même modèle qui convient également à sa situation », cite-t-elle en exemple.

Des loueurs encore sur la réserve

« Sur le parking du siège, nous venons de faire installer 6 nouvelles bornes 7 kW évolutives, en plus des 2 déjà existantes », précise Françoise Fleuriot.

Chez Cheops Technology

« Les loueurs à longue durée sont encore sur la réserve concernant les voitures électriques et hybrides rechargeables. Leurs tarifs restent élevés pour ces modèles. Ça peut se comprendre, car au bout de 3 ans de location, ils vont reprendre les véhicules et devront leur trouver des débouchés », estime-t-elle. « L’année prochaine, ils seront peut-être davantage confiants. Ce qui se ressentira vraisemblablement sur leurs offres », espère-t-elle.

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Françoise Fleuriot pour le temps pris à répondre à nos questions. Un grand merci également à Benjamin Servan qui nous a proposé le sujet et facilité la mise en relation avec Cheops Technology.