Agréable en ville comme en tout-terrain, cette version hybride rechargeable E-Tense représente le haut de gamme du DS 7 Crossback.

Après l’essai concluant de la DS 3 et les plus originales DS 4 et DS 5, la marque a pris son indépendance de Citroën avec le DS 7 Crossback. Présenté en 2017, ce dernier s’invite dans la catégorie en vogue des SUV premiums, adopte enfin une version électrisée.

Un SUV en souplesse

Sa motorisation est commune aux cousins Opel Grandland X et Peugeot 3008 Hybrid4. Elle associe un bloc essence 1,6 litre THP 200 ch et 300 Nm avec deux moteurs électriques. À l’avant, le premier offre 80 kW/106 ch et vient apporter une traction 100% électrique. A l’arrière, le second offre la même puissance et assiste la motorisation thermique lors des fortes accélérations ou en mode 4×4.

En effet, l’architecture permet une conduite 4 roues motrices, et se permet même des escapades hors des sentiers battus. La motricité est même remarquable. Au cumul, le DS 7 assure 300 chevaux maximum et 520 Nm de couple, via une boîte automatique 8 rapports. C’est amplement suffisant pour mouvoir le SUV, qui pèse tout de même 1.825 kg. Un poids donnant une inertie sensible dans notre session tout-terrain, ainsi qu’en conduite dynamique.

C’est 400 kg de plus que ses homologues thermiques, du fait de la batterie (135 kg), des moteurs (80 kg avant et 60 kg arrière), ainsi que des convertisseurs, chargeur, câbles et circuit de refroidissement. Malgré cela, le 0-100 km/h est aplati en 5,9 secondes et le tout offre des relances très confortables sur voies rapides et autoroutes. Encore faut-il que la batterie soit pleine pour en profiter, sans quoi le SUV n’a absolument rien de sportif.

Une consommation honnête… pour 300 ch

Pour revenir à l’électricité, la capacité de la batterie est de 13,2 kWh. Annoncée à 58 kilomètres en cycle WLTP, l’autonomie est peu atteignable en pratique. En revanche, la consommation est basse pour un SUV de 300 ch. Nous étions loin des très théoriques 1,3 l/100 km (pour 34 g/km de CO2) annoncés par le constructeur lors de notre parcours avec batterie pleine. Toutefois, nous avons pu atteindre 4,3 l/100 km sur un trajet urbain/périurbain avec 50% de conduite électrique, soit environ 23 kWh/100km. Batterie vide, difficile de tomber sous les 8 l/100 km, même en sollicitant la récupération d’énergie et le mode recharge via le moteur essence. En tout, sur 151 km, nous avons obtenu 5,6 l/100 km, à 53 km/h de moyenne.

Au final, sachez que l’hybride rechargeable aura une consommation très variable selon l’utilisation. Au quotidien avec un trajet domicile-travail de 50 km, il sera aisé de rouler en électrique la majorité du temps. Mais ne comptez pas profiter de la batterie sur de longues distances, auquel cas les 8 l/100 km seront atteints aisément.

Pour la recharge extérieure, nous n’avons pas pu la vérifier vu le format court de notre essai. Le constructeur indique néanmoins une puissance maximale de 7,4 kW, quand certains modèles se limitent à 3,7 kW. Cela permettrait de faire le plein de batterie en 2 heures, et au pire 7h30 sur prise domestique 220 volts.

Du charisme et une technologie au point

Le style n’est en rien différent des versions essence Pure Tech et diesel Blue HDi. La calandre reste très affirmée avec ses crosses chromées, les optiques travaillées renforçant la prestance de notre exemplaire en teinte « Cristal Pearl ». Il manque cependant un brin de personnalité dans la silhouette, un peu commune, que les détails viennent estomper. Et côté coffre, pas de perte de volume. Les 555 litres restent identiques aux versions thermiques, le DS 7 Crossback logeant les batteries sous les sièges avant.

A bord, l’expérience est appréciable. Le DS 7 est dans son époque côté confort, technologie et système multimédia. Sur notre modèle Grand Chic, nous avons pu éprouver la conduite semi-autonome, au maintien de voie très précis, ainsi qu’une vision nocturne ou un système audio Focal. Si les choix ergonomiques ne nous ont pas forcément convaincus à l’instar des matériaux employés – bien qu’originaux, les écrans sont bluffants. Les compteurs numériques, de série, sont très modernes avec six affichages différents. Il manque encore quelques détails comme la consommation instantanée ou un écran central moins effet miroir pour donner un 10/10. De plus, la gestion d’Android Auto et des nombreux boutons tactiles se révèle facile à prendre en main.

Prix et gamme du DS 7 Crossback E-Tense

Le modèle E-Tense Grand Chic testé était doté d’options. Comptez les jantes 20 pouces « Tokyo », le DS Connected Pilot, la vision nocturne « DS Night Vision », le système audio Focal Electra ou le toit panoramique. Son prix est ainsi d’environ 75.000 €, mais rassurez-vous, il y a moins onéreux.

En entrée de gamme, le DS 7 hybride rechargeable démarre à 54.800 € avec la finition So Chic qui jour l’élégance. Plus agressif, le niveau Performance Line est facturé 55.800 € et la version Performance Line + 59.600 €. Pour davantage d’équipements, le haut de gamme Grand Chic gonfle la note à 61.200 €. Pas de malus ni de bonus pour ce modèle, mais une prime à la conversion est possible de 2.500 à 5.000 € en cas de mise à la casse d’un vieux véhicule essence ou diesel. Les commandes sont déjà ouvertes depuis ce mois de novembre 2019.

Avec batterie pleine et une conduite mixte, notre consommation réelle est de 4,3 l/100 km.

Les flottes devraient également apprécier ce DS 7 Crossback E-Tense. Deux versions leurs sont dédiées, la Business à 54.550 € et l’Executive affichée 60.500 €. La première se dote du radar de recul, GPS et de la suspension adaptative. La seconde ajoute caméra arrière, radar avant, phares adaptatifs, maintien de voie actif, ambiance intérieur Rivoli ou le hayon électrique.

En face, un seul rival s’oppose au SUV premium français sur cette motorisation : le Volvo XC60 T8 Twin Engine. Avec 407 chevaux, le Suédois cherche la performance contre 40 km d’autonomie et un tarif démarrant à 67.380 €. L’an prochain, les constructeurs allemands lanceront également leur offensive. Bien placé, le BMW X3 xDrive30e délivre 292 ch, 46 km d’autonomie max et débute dès 58.950 € ou 650 €/mois. Le Mercedes GLC 300e de 320 ch à moindre autonomie (40 km environ) suivra, accompagné de l’Audi Q3 TFSI e fin 2020.

Bilan de l’essai

On a aimé
  • Le style général
  • Le confort et le silence de conduite
  • Les performances
  • Les aides à la conduites maîtrisées
  • L’instrumentation numérique
  • De vraies prestations tout-terrain

On a moins aimé
  • La consommation plutôt élevée
  • L’ergonomie perfectible
  • L’absence de consommation instantanée
  • Le prix

Les photos de l’essai DS 7 Crossback E-Tense 4×4 2019

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