Devenu spécialiste en mobilité branchée dès le début des années 2010, BMW électrifie progressivement sa gamme de voitures particulières. La BMW 320e Touring s’affiche comme le break le plus compact de la marque à l’hélice. Le modèle se montre cependant accueillant et relativement spacieux pour 4 passagers adultes.
Finition M Sport
En entrée de gamme, la BMW 320e Touring est affichée à partir de 49 800 euros. Le modèle essayé dépasse cependant les 62 000 euros avec le jeu des options.
Déjà, nous alourdissons la facture de 5 000 euros en choisissant une finition M Sport particulièrement alléchante. Elle apporte une très belle sellerie combinant le similicuir et l’alcantara avec des surpiqûres bleues, une boîte automatique Sport à 8 vitesses pilotable grâce à des palettes au volant, des radars de stationnement à l’avant et à l’arrière, une ambiance M omniprésente (volant gainé de cuir, pavillon, kit aérodynamique, rails de toit), etc.
La dotation en jantes alliage 18 pouces prévue pour cette finition a été gommée, contre 750 euros, au profit de roues 19 pouces bicolore. Notre BMW 320e Touring bénéficiait aussi d’une peinture spéciale à 2 150 euros.
204 chevaux
Le break hybride rechargeable reçoit une motorisation composée d’un bloc essence 2 litres 4 cylindres turbo et d’un moteur électrique synchrone intégré dans la boîte. Ils développent respectivement 163 et 113 CV. Le groupe motopropulseur complet dispose d’une puissance de 204 CV (150 kW), pour un couple maximal de 300 Nm.
Évoluer en mode EV repose sur une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique utile de 11,15 kWh. Selon la norme WLTP, le pack serait suffisant pour parcourir 56 km en cycle mixte. Notre essai rabaisse à 40 km environ ces chiffres comme toujours trop optimistes.
Un coffre réduit à 410 litres
Avec une empreinte au sol de 4,71 x 1,83 m, pour une hauteur de 1,44 m, la BMW 320e Touring présente un volume de coffre réduit à 410 litres, contre 500 l sur les versions thermiques, du fait de l’ajout de la batterie à ce niveau.
Si cela ne l’empêche pas de bénéficier d’un double plancher pour le rangement du câble de recharge et de quelques accessoires, la possibilité d’obtenir un sol plat en rabattant les dossiers de la banquette est supprimée. Les garnitures latérales forment un logement capable d’accueillir, dans la largeur, un sac de golf.
Point pratique : la lunette du hayon électrique peut s’ouvrir de façon indépendante.
Espace à bord
La présence d’un important tunnel central empêche l’usage par un adulte de la place centrale à l’arrière. L’espace pour les 2 autres occupants se montre en revanche généreux, avec une banquette confortable aux dossiers bien inclinés.
En plus des bouches de climatisation, l’arrière de la console centrale présente 2 prises USB-C. Devant comme derrière, les occupants peuvent profiter de nombreuses zones de rangement.
Le conducteur retrouvera au volant de la BMW 320e Touring « l’univers typique des Séries 3 », avec une instrumentation orientée vers lui. Sans que cela soit véritablement gênant pour un amateur de la marque et des sportives, la place au volant est particulièrement enveloppante. Cette impression est modérée par la présence de nombreuses parties rembourrées et/ou moussées (volant à la jante épaisse, contreportes, accoudoirs, et le dessus de la planche de bord). « Ça fait costaud et sérieux », juge Maxime Fontanier.
Si les sièges avant présentent de nombreux réglages, il faudra cependant payer des options à 1 250 et 400 euros pour qu’ils deviennent électriques et chauffants.
Avec des commandes bien pensées, des rappels pratiques et un écran tactile, certes de dimensions relativement modestes (10,25 pouces), mais avec une présentation moderne et bien conçue, le conducteur dispose d’une instrumentation ergonomique.
Toutefois, le pilotage de la petite tablette numérique à distance par geste relève davantage du gadget. Un simple mouvement de la main peut être interprété à tort comme une commande. Ne cherchez pas ailleurs le changement du morceau musical que vous étiez en train d’apprécier tout en conduisant.
En ville
Le mode électrique EV apporte une vivacité agréable au conducteur. Sans atteindre des records, même pour une Série 3, la BMW 320e Touring braque bien avec son rayon de 11,4 m.
La suspension pilotée offre un bon confort sur les ralentisseurs à hauteur modérée. Toutefois, aborder à 30 km/h un gendarme couché plus méchant, comme il s’en multiplie un peu partout en France, est plus délicat. La suspension tape et se fait entendre. Certes, il y a eu pire chez BMW. Par ailleurs, les jantes de 19 pouces montées avec des pneus conçus pour rouler à plat n’aident pas. Le test est tout de même qualifié de « très honorable, surtout pour une série 3 », par notre essayeur.
La démultiplication variable ainsi que les dispositifs d’aides (caméras de recul, radars avant et arrière avec affichage et signal sonore) facilitent le stationnement. Appréciable pour ne pas abîmer les jantes à débordement.
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Passer en mode sport implique une adaptation automatique de la suspension pilotée qui ne peut pas être réglée indépendamment. Sans se montrer trop présent dans l’habitacle, le bloc essence muni d’une double sortie d’échappement avance rapidement ses aptitudes à la conduite sportive.
En 7,9 secondes, le break hybride rechargeable peut atteindre les 100 km/h, départ arrêté. Moins bien qu’avec un modèle 100 % électrique équivalent, mais largement suffisant pour procurer du plaisir au volant.
Sur routes sinueuses et dégradées, la suspension est convaincante. La souplesse, qui s’accompagne de quelques petits mouvements de caisse, filtre très bien les aspérités sans rebondissements.
Avec ses presque 2 tonnes sur la balance, la 320e ne peut cependant rivaliser avec la 320i qui affiche 250 kilos de moins. Pourtant l’engin enchaîne les virages avec facilité, particulièrement bien servi par la boîte automatique. Grâce aux disques plus importants, le freinage est très puissant. Attention toutefois à ne pas en abuser.
Voies rapides et autoroutes
À 110 comme à 130 km/h, la BMW 320e Touring reste très silencieuse, grâce à des joints épais au niveau des portières et des montants du pare-brise. Pour davantage de confort, le conducteur ne devra pas hésiter à exploiter le régulateur de vitesse actif embarqué en série et facile à gérer depuis les boutons au volant.
Dommage cependant de devoir payer une option à 900 euros pour disposer de la lecture des panneaux de signalisation. Et 2 350 euros de plus pour bénéficier de la fonction Stop & Go qui permet, dans les embouteillages, de gérer les arrêts et redémarrages en se calant sur le véhicule qui précède.
Consommation mixte décevante
Lors de notre essai, le break hybride rechargeable a roulé en mode EV environ 207 km sur un parcours de 735 km. En plus du plein du pack au départ, une recharge complète (3 h 40 sur une borne publique AC, ou 6 heures sur une prise domestique) a été effectuée en cours de route. La consommation moyenne en essence s’est ainsi élevée à 6,7 litres.
Des chiffres un peu décevants et pas meilleurs qu’avec un modèle équivalent équipé uniquement d’un moteur thermique. Reste au crédit de la BMW 320e Touring l’incomparable agrément de rouler en mode EV en ville.
Pour qui cet hybride rechargeable ?
Facturée à partir 54 350 € en finition M Sport, la BMW 320e Touring grimpe à plus de 62 000 euros avec les différentes options de notre modèle d’essai. Un modèle qui intéressera surtout les gros rouleurs « sceptiques de l’électrique ».
Pour comparaison, à ce tarif, les automobilistes ont en face de cette hybride rechargeable la Tesla Model 3 Performance qui se distingue par des accélérations bien plus musclées et un coût d’utilisation réduit.
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Quelle usine à gaz pour un résultat si décevant.
L’option pour le Stop/Start est carrément une honte, étant le béaba de l’hybride.
Au revoir BMW !
ce genre de voiture sera invendable en occasion dans quelques années.
une fois la garantie batterie et transmissions electriques ( tout le bazar d integration EV thermique ) la moindre panne va couter une fortune … ce sont uniquement des voitures pour defiscaliser … rien d autre. on se demande comment les leasers ont calculé leur valeur résiduelle… j ai parlé avec un pote technicien chez Volvo, je lui ai parlé de ma model S de 300 000 kms, il a ouvert des yeux comme des soucoupes et m a dit qu il pensait pas que c etait possible. en tout cas il m a dit qu il avait jamais vu une T8 avec ce km, par contre les pannes batteries ils arrivent à les arranger en démontant la batterie mais m a confirmé qu il y avait des composants ultra chers qui faisaient l intégration thermique VE et qu il valait mieux pas que ca tombe en panne …
Donc c’est le plus petit break BMW (2 tonnes !), qui au final a un coffre de berline.
C’est une hybride rechargeable qui a une conso de thermique.
Il faut une option pour avoir un Stop Go (sur une hybride avec 11 kWh de batterie faut le faire d’avoir le thermique qui tourne à l’arrêt).
Option à 2000 € pour une superbe peinture… grise. Chez BMW il paraît que les vendeurs savent distinguer plus de nuances de gris que les Inuits de nuances de blanc !
50 à 60 000 € pour une voiture bien finie (heu, je corrige, qui a une belle qualité apparente, BMW est classé 11e constructeur en fiabilité, c’est pas mal mais pas fou fou non plus) mais qui reste globalement sur ce qui se faisait déjà, elle a le titre d’hybride rechargeable mais sans en avoir vraiment l’intérêt.
L’acheter ? Ha ha. En voiture de fonction s’il n’y a pas d’autre choix, mais sinon il va falloir être convainquant pour revendre ce genre de voiture en occasion dans quelques années.
Faut il acheter cette superbe hybride BMW.
Et toutes évidence oui si on ne la paie pas, et donc dans 3 ou 4 ans il sera échangé contre un autre véhicule de fonction.
Pour ce tarif on a un véhicule à la pointe technologique du passé, beh oui sans les VE la BMW serait au top.
Suivant.
En tout cas faut pas avoir un grande famille et partir en vacances. Car avec 410L de coffre pour un véhicule de cette taille. Comment dire…
Merci pour l’essai.
Il me conforte dans mon choix. Ma boîte me l’avait proposée comme voiture de société mais j’avais lu que la consommation était élevée (ce qui est rédhibitoire pour moi même si je ne paie pas le carburant). Finalement ce sera BMW X1 PHEV bien que je ne sois pas fan des SUV. Malheureusement, pas encore possible d’avoir une électrique avec une bonne autonomie style Tesla…
« Un modèle qui intéressera surtout les gros rouleurs »… bah non c’est surtout à ce client qu’il faut le déconseiller.
Avaler beaucoup de kilomètres sur l’autoroute est l’utilisation la plus défavorable pour un hybride.
Un pur thermique consommera finalement moins.
Le rendement du bloc moteur est assez surprenant, à peine 163 chevaux pour un 2 L turbo alors qu’il est possible de sortir plus du double dans cette configuration.
Ah j’étais surpris jusqu’àu dernier paragraphe
:)
niveau taille c’est vrai similaire
2021 , bmw ne peut pas mettre plus que 11 kWh de batterie dans un break a 50/60000 euros. . . nul !!
Pourquoi le prix du modèle de base passe de 49800 € en début d’article à 54350 € à la fin ? Si le truc il prend 10% en 5 min de lecture, c’est effectivement un bon placement.
Et comment qualifier BMW de spécialiste de la mobilité branchée depuis 2010 ? Il avaient quoi ? La i3 et la i8 ? De là à en faire des spécialistes…
La réponse est simple !
Hybride = Ne pas acheter
la SUZUKI Across offre beaucoup mieux (autonomie de 80 km dans la vraie vie, consommation, coffre, régulateur adaptatif) pour beaucoup moins cher!
Je plusoies : non il ne faut pas… d’ailleurs vous avez déjà répondu vous même à la question en fin d’article
Non, il ne faut pas !
Réponse…oui si c’est un vehicule de fonction. Sinon bof . Une fois bien équipé c’est inévitablement cher et n’offre rien de bien fameux au final. Franchement une Passat PHEV ou mieux uns Skoda PHEV me semble plus homogène. Mais c’est pas BMW c’est sur .