Avec une moyenne de 111 g CO2/km, les véhicules neufs immatriculés en 2017 ont émis un gramme de plus que l’année précédente. Une première depuis 1995 !

C’est un peu le revers de la médaille. Alors que les français délaissent peu à peu le diesel, dépassé pour la première fois par l’essence l’an dernier (voir notre article), la moyenne des émissions de CO2 des véhicules neufs a augmenté pour la première fois en 23 ans.

110 g de CO2 par km, soit un petit gramme de plus qu’en 2016… Ce n’est pratiquement rien mais traduit l’abandon progressif du diesel. Un changement d’habitude qui a malheureusement davantage profité à l’essence qu’aux technologies alternatives telles que les voitures électriques ou hybrides rechargeables. Résultat : les voitures essence restant plus émettrices en CO2 malgré des émissions de particules inférieures à celles du diesel, la moyenne a grimpé.

Les bons et les mauvais élèves

Tesla étant à priori « hors jeu » dans le rapport publié par AAA Data, le groupe nippon Toyota arrive à la première place du classement constructeur. Grâce à sa technologie hybride, qui représente plus de 60 % de ses ventes et 99 % de celles de Lexus, le groupe nippon clôture l’année avec une moyenne de 98 g/km tandis que Renault et PSA terminent ex-aequo avec 107 g de CO2 en moyenne.

Quant aux mauvais élèves, Fiat-Chrysler occupe l’avant-dernière place avec 122 g/km tandis que le groupe américain General Motors affiche des émissions gargantuesques avec une moyenne de 270 g CO2 !

2016 2017 Ecart
BMW 119 118 -1
Daimler 120 118 -2
Fiat Chrysler 122 122 0
Ford 118 117 -1
GM 275 270 -5
Hyundai 117 113 -4
Nissan 113 117 +4
PSA 104 107 +3
Renault 107 107 0
Toyota Lexus 101 98 -3
Volvo 117 119 +2
Volkswagen 118 119 +1

 

Un objectif 2021 qui fait trembler les constructeurs

Pour les constructeurs automobiles, le recul du diesel au profit de l’essence pose de sérieux problèmes quant à l’atteinte des objectifs fixés par la Commission Européenne. Pour 2021, la moyenne des émissions de CO2 des voitures neuves vendues par les constructeurs est fixée à 95 grammes par kilomètre. Une limite qui, si elle n’est pas respectée, imposera de lourdes sanctions.

Si certains constructeurs, comme Toyota, devraient tenir haut la main le premier objectif, d’autres sont plus en difficultés. Fiat, dont le nouveau plan stratégique est attendu pour avril, n’aura d’autres choix que d’accélérer dans le domaine de l’électrification, quitte à établir des partenariats avec d’autres constructeurs.

Quant à General Motors, peut-être sera-t-il tenté de lancer la commercialisation de la Chevrolet Bolt en Europe. Mais le constructeur ayant décidé de lever le pied sur le développement de Chevrolet sur le vieux continent, on y croit assez peu…