Dans les hauteurs de Nice et de Monaco, Automobile-Propre a pu prendre en main une version de pré-série de la DS 3 Crossback e-Tense. Une prise en main qui offre un avant-goût de cette première voiture électrique signée DS et, plus largement, de la plateforme e-CMP de PSA.

Un contexte particulier

La voiture n’étant pas encore homologuée, pas question de la tester sur routes ouvertes. DS a donc dû trouver un site fermé pour nous faire découvrir sa première voiture électrique. Faute de circuit disponible dans les Alpes-Maritimes, où se déroulaient en parallèle les essais des DS 3 thermiques, la marque française a choisi de nous emmener au sein de la base militaire du Mont Agel, dans les hauteurs de Nice et de Monaco.

Boucle courte, routes étroites et à double sens… à la complexité du « circuit » disponible sur la base s’ajoute l’interdiction totale de filmer certaines installations classées « secret défense ». Des contraintes qui ne nous ont vraiment pas facilité la tâche pour la réalisation des images…

136 ch et 50 kWh

Révélée en octobre dernier lors du Mondial de l’Automobile de Paris, la DS 3 Crossback e-Tense sera la première voiture électrique du groupe PSA à inaugurer la plateforme e-CMP. Dans les grandes lignes, celle-ci associe un moteur électrique 100 kW (136 ch) et 260 Nm à une batterie de 50 kWh promettant jusqu’à 320 kilomètres d’autonomie en cycle WLTP.

Côté design et contrairement à d’autres constructeur, PSA ne joue pas la carte de différenciation avec sa gamme électrique. Tout comme la Peugeot e-208 présentée en début de mois à Genève, cette DS 3 électrique est ainsi en tous points similaire aux versions thermiques. Seuls éléments spécifiques : la carrosserie « Crystal Pearl » dédiée aux modèles de la gamme e-Tense, un logo « E » spécifique au centre du capot, un marquage « e-tense » à l’arrière et un toit à la texture en « peau de lézard ».

A l’intérieur, la philosophie est la même et cette version électrique ne diffère que très peu de ses cousines thermiques. Hormis le « E » intégré au sélecteur de vitesse, la DS 3 électrique se distingue par des éléments spécifiques sur tout la partie numérique. Trônant au centre de la planche de bord, l’écran tactile offre ainsi des menus électriques dédiés. Accessible via un bouton symbolisé par un éclair intégré au tableau de bord, ceux-ci sont au nombre de trois. Le premier propose à l’utilisateur de suivre les flux d’énergie, le second de consulter son historique de consommations et le troisième d’organiser la programmation de la charge.

Numérique, l’instrumentation se pare également d’éléments spécifiques. Sur la partie gauche, on retrouve un powermètre permettant de voir lorsque la voiture consomme ou récupère de l’énergie tandis que la partie droite affiche le niveau de charge de la batterie. Représentée par une jauge, celle-ci est complétée par une estimation de l’autonomie restante.

Dans la pratique, on aurait aimé que cette jauge soit complétée par une indication en pourcentage, bien plus précise. Au centre de cet écran d’instrumentation apparaissent la vitesse et le mode de conduite. Des informations que l’utilisateur pourra faire varier via les commandes au volant.

Au volant

En termes d’usage, DS a choisi de rester simple pour ne pas effrayer les néophytes. Eco, Normal ou Sport… seuls trois modes de conduite sont proposés. Ces derniers viennent limiter le couple et la puissance de la voiture : 100 kW en mode sport, 80 kW en mode normal et 60 kW en mode Eco avec une limitation du chauffage et de la climatisation.

D’un point de vue ergonomique, le choix du constructeur est étrange puisque le changement de mode passe par un bouton situé au niveau de la console centrale, côté passager. Pas forcément la localisation la plus accessible… A l’usage, le mode Eco donne toujours cette sensation de résistance sur la pédale. Quant au mode sport, si nous n’avons pu le tester que sur une courte ligne droite, il offre déjà de bonnes sensations, la voiture électrique offrant cet avantage d’un couple immédiat.

Tout aussi simple, le système de génération se limite à deux modes de fonctionnement. Au mode classique, s’ajoute un mode « B ». Activable via le sélecteur de vitesse, celui-ci vient renforcer l’effet du frein moteur. Contrairement à d’autres modèles, celui-ci ne va toutefois pas jusqu’à l’arrêt total du véhicule et se stabilise en mode « rampage » à 5-10 km/h.

Comme nous l’expliquait l’ingénieur en chef de la plateforme e-CMP, il reste encore beaucoup de réglages à faire d’ici à la sortie du modèle. C’est quelque chose que l’on ressent sur le modèle. Comme vous pourrez le constater sur la vidéo, la suspension de la version de pré-série que nous avons pu prendre en main s’est révélée assez ferme sur les routes escarpées de la base du Mont Agel. A dix mois de la commercialisation de cette DS 3 électrique, PSA a encore le temps de réaliser les derniers réglages. On pense notamment au train arrière, spécifique au modèle, mais aussi sur les outils numériques dont la plupart des informations communiquées étaient encore factices.

Côté autonomie, le constructeur promet jusqu’à 320 kilomètres en cycle WLTP. Un chiffre que nous n’avons pas pu vérifier sur cet essai qui n’a pas excédé les 10 kilomètres.

Avant-goût

Au final, cette première rencontre avec la DS 3 électrique n’est pas véritablement un essai mais plus un avant-goût des possibilités offertes par cette première voiture électrique signée DS. Un essai presque frustrant tant on a envie d’aller plus loin pour découvrir les performances du modèle et, plus largement, celle de la plateforme e-CMP qu’il inaugure.

En attendant un test plus complet dans les tous prochains mois, la DS 3 Crossback E-Tense est d’ores et déjà disponible sur le site internet du constructeur où elle est annoncée à partir de 39.100 € hors bonus écologique.

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