Les voitures particulières électriques de plus en plus chères s’éloignent toujours davantage d’une frange importante d’automobilistes qui aspirent à un modèle simple, polyvalent et abordable pour une utilisation quotidienne. La Dacia branchée semble tout avoir pour les satisfaire.

Moins de 10.000 euros ?

Le groupe Renault a choisi de diffuser sous sa marque low cost Dacia en France, et plus largement eu Europe, le modèle commercialisable issu du concept Spring, ce dernier étant lui-même un clone de la Renault K-ZE proposée en Chine.

Sur ce territoire asiatique, une fois le bonus déduit, l’engin revient à un tarif équivalent à 7.800 euros.

Nul doute que le prix dans l’Hexagone sera également très alléchant lorsque le SUV compact débarquera en concessions l’année prochaine. Au point de l’envisager sous le seuil symbolique des 10.000 euros grâce au bonus gouvernemental.

200 km d’autonomie WLTP ?

C’est ce rayon d’action que le groupe Renault communique pour sa Dacia Spring Electric, avec une batterie lithium-ion 26,8 kWh. Une capacité énergétique très proche de celle des premiers Kia Soul EV crédités alors de 212 km d’autonomie NEDC, soit en moyenne 150 km réalisables.

Mais une des grosses différences entre les 2 engins branchés, c’est le poids. Seulement 921 kg pour la Dacia, quand la coréenne accuse presque 1.500 kg sur la balance. Dans les meilleures conditions d’utilisation, les 200 km ne seront pas loin sur une recharge du futur SUV électrique.

Recharge 22 kW AC

S’il faut rouler au-delà de l’autonomie permise par le pack après ravitaillement en énergie, l’atout abattu par la Spring serait de pouvoir exploiter à pleine puissance les bornes 22 kW AC présentes un peu partout en France. Et ce pour un temps d’immobilisation qui sera rarement supérieur de beaucoup à une heure.

On évitera les autoroutes, d’autant plus que la vitesse de pointe du SUV compact est de 105 km/h, peut-être 110 avec le modèle commercialisable eu Europe. Le moteur ne propose en effet qu’une puissance de 33 kW, avec 125 Nm de couple. Pour comparaison, celui de la Peugeot iOn développe 49 kW.

Simple mais soignée

Si la Dacia Spring est bien là pour casser les prix, ce n’est pas au détriment du look. Il se veut fun sur le concept avec les coups de Stabilo orange qui surlignent les arches de roue, le groupe calandre-optiques, les rétroviseurs, les poignées de porte, les protections latérales, les échancrures des jantes en alu, etc. Cette audace sera-t-elle conservée lors du passage en série ?

L’emploi de la technologie led, à l’avant, comme à l’arrière, ancre l’engin dans la modernité. Cette touche devrait demeurer au catalogue, comme c’est le cas en Chine.

Spacieuse à l’intérieur

Ce qu’il est difficile d’appréhender sur les photos et vidéos de la Dacia électrique, c’est sa compacité. Elle ne mesure que 3,734 mètres de long, soit 35 centimètres de moins qu’une Renault Zoé (4,084 m) !

Pour conserver une bonne habitabilité, le coffre offre un volume un peu chiche de 300 litres. C’est bien mieux que sur la Peugeot iOn (166 l) bien sûr, mais en retrait par rapport à la Zoé (338 l). Juste suffisant, en fait, pour les courses hebdomadaires d’une famille de 4 personnes.