Peugeot e-2008 électrique

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a confirmé un prochain coup de pouce à l’automobile dans la crise du COVID-19, notamment au travers d’aides accrues à l’achat de voitures électriques.

Avec l’apparition du COVID-19 et le confinement imposé durant presque deux mois, le marché auto s’est écroulé de 72 % en mars et de 89% en avril où même les immatriculations de voitures électriques ont décliné. Mais le gouvernement français ne laisse pas tomber le secteur.

Les hybrides rechargeables concernées ?

Ce lundi 18 mai, Bruno Le Maire a confirmé la préparation d’un plan de relance automobile. « J’annoncerai un plan de soutien au secteur automobile sous 15 jours », a assuré le ministre de l’Économie et des Finances sur Franceinfo, « et le plus vite sera le mieux, de façon à relancer la consommation et la transformation vers un modèle plus durable ».

L’électrique aura la part belle dans ces mesures. Il évoque en effet un « soutien en particulier aux véhicules qui émettent le moins de CO2, aux véhicules électriques ». S’il précise cette dernière catégorie, il sous-entend que les hybrides, notamment rechargeables, seraient inclus dans le bonus écologique.

« Il faut qu’on fasse de cette crise un levier pour accélérer la transition écologique » a ajouté Bruno Le Maire, voulant « encourager les Français à acheter les véhicules qui sont encore aujourd’hui trop chers pour eux ».

Retour du bonus de 6.000 € pour les entreprises ?

Aujourd’hui, le bonus écologique est de 6.000 € pour l’achat d’une voiture neuve sous 45.000 €, et de 3.000 € entre 45.000 et 60.000 €. Va-t-il être augmenté ? Pas sûr, surtout qu’il s’accompagne déjà d’une prime à la conversion pour les foyers modestes, allant jusqu’à 5.000 €. Quant au bonus accordé aux entreprises, plafonné à 3000 € depuis le 1er janvier, il pourrait revenir aux 6.000 euros alloués initialement. C’est en tous cas le vœu de Luc Châtel, ex-ministre et président de la PFA (Plateforme Automobile).

« Il faut encourager l’achat de véhicules électriques avec un retour au bonus à 6 000 euros pour les flottes, qui a été divisé par deux en 2020 – c’était une erreur » précise l’ex-secrétaire d’État à l’Industrie au Point « et créer enfin un bonus, de 2 000 euros par exemple, pour les hybrides rechargeables, des véhicules fabriqués en France ». Ce serait donc un retour à l’aide valable jusqu’au 31 décembre 2017, à l’époque de 1.000 €.

Il prône aussi « un mécanisme de stimulation plus large du marché », via la prime à la conversion. Trois axes sont possibles : augmenter le montant, le spectre des personnes concernées ou élargir les véhicules éligibles. Finalement, tout ceci rejoint les propositions de l’AVERE-France envoyées début mai. Que va décider l’État ? Réponse probable avant la fin du mois.

Et vous, quelle mesure supplémentaire vous pousserait à acheter électrique ?