Le 29 avril 1899 le belge Camille Jenatzy, établissait au volant d’une voiture électrique, « La Jamais Contente » un record de vitesse, dépassant la barre historique des 100 km/h. Une exposition qui se tient jusqu’au 15 avril à Bruxelles retrace cette aventure mais aussi toute une époque, lorsque la voiture électrique dominait encore le marché naissant de l’automobile.
Ingénieur, inventeur, entrepreneur et industriel bruxellois, Camille Jenatzy conçut des véhicules électriques – notamment des camionnettes et des fiacres pour la ville de Paris – proposa des tractions hybrides et multiplia les brevets pour améliorer les productions de ses ateliers. Surnommé le « Diable rouge », il fut surtout l’un des plus étonnants aventuriers de la course automobile.
C’était la Belle Epoque, au tournant du XXe siècle, quand le véhicule électrique brillait dans les premières compétitions de vitesse. Ainsi, le premier record jamais enregistré (moyenne de 63,15 km/h sur 2 parcours consécutifs de 2km) sera établi le 18 décembre 1898 par le comte de Chasseloup-Laubat sur une voiture électrique construite par Charles Jeantaud. L’année suivante Chasseloup-Laubat approchera les 100 km/h en portant le record à 92,78 km/h le 4 mars 1899.
Pour assoir la renommée de sa société, Camille Jenatzy imagina alors un prototype en forme d’obus : « La Jamais Contente », considérée comme la première voiture construite spécifiquement pour la compétition. Sa carrosserie, constituée d’un alliage d’aluminium, de tungstène et de magnésium a été conçue par la maison Rothschild & Fils. Le véhicule était équipé de deux moteurs électriques Postel-Vinay d’une puissance totale de 50 kW placés à l’arrière entre les roues et alimentés par une batterie d’accumulateurs Fulmen qui représentait près de la moitié du poids total de 1,5 t.
Le 29 avril 1899, sur la route centrale du parc d’Achères, Jenatzy et sa Jamais Contente atteindront la vitesse moyenne de 105,88 km/h, franchissant pour la première fois la barre historique des 100 km/h et pulvérisant du même coup le précédent record de Chasseloup-Laubat.
Cette aventure et cette « belle époque » de la voiture électrique, vous pourrez les revivre en parcourant l’exposition consacrée à Camille Jenatzy et sa Jamais Contente qui se tient à Bruxelles jusqu’au 15 avril 2018 à la Maison Autrique (un bijou de l’architecture Art Nouveau, conçu par Victor Horta). L’occasion peut-être de coupler cette visite avec celle du salon de l’auto de Bruxelles qui ouvrira ses portes le 12 janvier.
Infos pratiques
Adresse de l’expo : chaussée de Haecht 266 à 1030 Schaerbeek
Ouvert du mercredi au dimanche de 12 à 18 heures
Prix : adultes 7 €, enfants 3 €
Je vous informe que le salon de l’auto de Bruxelles est ouvert jusqu’au 22 janvier inclus et il y a plusieurs premières (12 palais y sont réservés)
Merci aux personnes qui ont tués les VE pour du pétrole bien polluant.
Genre Général Motors qui a tué l’EV1 qui entre parenthèses était un très bon VE.
Un Grand merci à E.Musk qui a secoué tous ces gens là .
Depuis, des imbéciles (pour rester poli) du nom de De Rochas, Daimler, Renault, Diesel et Cie, sont arrivés ; Dommage !
Ca me plairait d’y faire un tour ! r
Plus que Jenatzy, vous devriez plutôt parler du constructeur du moteur André Etienne Postel Vinay … Président de la Sté Internationale des électriciens qui a fait venir la société US Thomson en France, développé dans ses ateliers Parisiens des moteurs électriques pour la première ligne du Métro Parisien & … celui de la JAMAIS CONTENTE … dont l’original se trouve au musée de Compiègne avec ses batteries Fulmen …
Et avant vous pourriez évoquer
– la batterie de Gaston Planté de 1859
– le bateau électrique de Gustave Trouvé, du 28 Mai 1881 prélude à la voiture électrique de la même année … 7 ans avant la première voiture à pétrole de M Daimler … on méditera que pour accélérer on enfonçait plus ou moins les plaques de plomb dans l’acide de la batterie … comme on le fait aujourd’hui avec les barres d’Uranium dans une centrale nucléaire
– sans oublier le prototype d’Ayrton & Perry qui a été récemment reconstruit par un musée Allemand comme on le voit in https://www.youtube.com/watch?v=9VBabxSba9w#t=65
– du 15/08-15/11 1881 1°exposition internationale de l’électricité sur les Champs Elysées : dynamo de Gramme, ampoule électrique d’Edison, tramway électrique de Werner von Siemens, téléphone de Graham Bell, voiture électrique Gustave Trouvé
– l’épopée de la Jeantaud électrique lors de la 1°course automobile Paris Bordeaux en 1895 avec les batteries à remplacer tous les 40 kms
– la barre des 150 km/h sera franchie en 1904 par une Gobron-Brillié, un véhicule au bio-éthanol comme on dirait aujourd’hui
-etc…
Bref le lecteur méditera qu’ à l’époque, l’innovation technique se passait en France. En 1903, la France produisait d’ailleurs 30 204 voitures, soit 48,77% de la production mondiale, contre 11 235 aux États-Unis. Ite missa est.
Gaston Planté était préparateur au CNAM, Gustave Trouvé un Gadzart (Angers 1955), André Postel Vinay créateur en 1894 du Laboratoire Central d’Electricité qui deviendra Supélec maintenant CentraleSupélec, une école d’ingénieurs de renom dont est aussi issu Eugène Brillié
Epopée de la Jeantaud électrique en 1895:
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Course Paris-Bordeaux-Paris
22 voitures au départ, 9 à l’arrivée
Avantage : couple et éclairage pour route de nuit
roues en bois, 2200 kg Moteur Rechniewski 7 CV (14CV sur période brêve), 2 vitesses, autonomie de 50-75 km à 24-30 km/h
38 Batteries Fulmen de 15kg changées tous les 40 km ==> 10 minutes avec 3 équipiers musclés
Place de l’Etoile : pour éviter un piéton distrait, la voiture heurte le trottoir ==> fusée abimée
Chateaufort (9 km sud Versailles): moyeu fume … ==> démontage, refroidissement, nouvelle graisse
Etampes : télégraphie à un Carrossier d’Orléans … y arrive à minuit, refait l’essieu à la forge (12 heures de travail) … repart à 20 heures ; Levassor est à Bordeaux !!!!
Rallie Bordeaux (fusée faussée, paliers en bronze usés, fuite graisse …) à 16 km/h (7° temps)
Une des premières Porsche était aussi électrique…
A l’Auto World du Cinquantenaire, il y a une Jamais Contente exposée. Très probablement une copie…
Aujourd’hui, il n’est plus possible de rouler à 100km/h à Achères.
C’est limité à 90 ;-) même en Zoé …
Un habitant d’Achères
C’est depuis les origines que les conducteurs électriques sont toujours de bonne humeur !
Chapeau bas pour ses pionniers précurseurs de l’Automobile Propre du 22ème siècle