En 2014, le Volvo XC90 a lancé le renouveau de Volvo après sa reprise par Geely. Dans quelques mois, son remplaçant marquera lui aussi un nouveau virage pour la marque suédoise. Il pourrait se nommer Volvo Embla.

Voici quelques mois, Volvo présentait le concept Recharge. Un grand crossover électrique, qui préfigure directement le remplacement du XC90 attendu dans quelques mois. Un nouveau modèle qui doit poser les jalons des 10 années à venir chez le constructeur suédois.

Le XC90 a marqué le début de la nouvelle plateforme SPA, et le début de l’électrification avec la version hybride rechargeable. Son remplaçant sera pour sa part uniquement électrique. Il ne sera pas le premier modèle électrique, puisque l’on trouve déjà le XC40 et le C40. Mais il sera le premier modèle Volvo à n’être QUE électrique. Le XC40 est disponible en essence, diesel et hybride rechargeable, et le C40 n’est au final qu’un dérivé du XC40.

Le XC90 a lancé Volvo dans le monde des aides à la conduite, les fameuses ADAS. La prochaine génération de grand crossover fera entrer la marque dans l’univers de la conduite autonome. À l’instar de Mercedes qui vient de certifier ses Classe-S et EQS, Volvo compte bien proposer un système de conduite autonome de Niveau 3. À savoir délégation partielle de conduite par le conducteur, sur certaines routes, en lâchant le volant et étant autorisé à opérer des tâches autres que la conduite. Volvo a bien précisé qu’il engagerait sa responsabilité en cas d’accident dans ce mode de conduite. Le véhicule sera bardé de capteurs, caméras, radars et un lidar, bien présent sur le pavillon du concept.

À lire aussi Recharge Ionity : Des tarifs préférentiels pour les Volvo électriques

Un nom pour remplacer les codes

Le style ne sera pas seul à signer cette nouvelle page dans l’histoire de Volvo. Le nom également. Volvo va ainsi abandonner les codes alphanumériques. Et son nouveau grand crossover répondrait vraisemblablement au nom de Embla. Un E en première lettre pour signifier la propulsion électrique. Et un nom lié aux racines de la marque, Embla étant la première femme dans la mythologie scandinave.

Depuis ses débuts, Volvo a largement fait usage des codes numériques ou alphanumériques. La première Volvo se nommait ÖK4, puis vinrent les PV (PV650, PV51, PV800, PV60, PV544), TR (TR670), puis les P (P1500 et P1800). Arrive ensuite l’époque des codes à 3 chiffres (ou 2 pour la 66) : 140, 240, 245, 340, 740, 760, 940, 780, etc. La typologie actuelle débute en 1995 avec la S40 : S pour les berlines, V pour les breaks, XC pour les SUV, et des gammes 30, 40, 50, 60, 70, 80 ou 90…

Mais l’emploi d’un nom chez Volvo n’est pas une première. Car dans ce jeu des chiffres et des lettres, deux modèles échappent à la règle et portent des noms. En 1953, la Duett, premier break de la marque qui s’est fait une spécialité du genre. Puis, en 1956, l’Amazon. Le nom ne fut en réalité utilisé qu’en Suède (modifié, le nom initial étant AmaSon), car le producteur allemand de vélos Kreidler était détenteur de la marque. La Volvo Amazon inaugura ainsi à l’export les codes à 3 chiffres, sous le nom de Volvo Série 120.

Une nouvelle plateforme

La Volvo Embla reposera sur une nouvelle plateforme. Pas totalement nouvelle, car c’est une évolution de l’actuelle SPA, baptisée SPA2. Mais elle diffère fortement de la base du XC90 actuel. Dans son adaptation pour le véhicule électrique, Volvo a en effet prévu deux variantes. Une pour des véhicules multiénergies qui, comme le XC40, proposeront des versions hybride rechargeable ou électrique (Volvo ne devrait plus lancer de nouveau modèle thermique sans hybridation). La seconde pour les modèles uniquement électriques qui permet de profiter au mieux des avantages offerts : plancher plat, porte-à-faux plus courts…

À la suite du XC90, l’ensemble des gammes 60 et 90 seront renouvelées sur la base de SPA2. La famille 60 devrait adopter la version multiénergies de la plateforme. Quant à la toute nouvelle SEA de Geely, elle arrivera un peu plus tard chez Volvo, sans doute sur le petit SUV « XC20 ».

Il va sans dire qu’après la sortie du Volvo Embla, tous les modèles adopteront des noms à l’avenir.