Il ne verbalise pas mais informe les automobilistes du niveau de pollution réellement rejeté par leur véhicule. Installé sur un grand boulevard du 2e arrondissement de Marseille, ce « radar » analyse les gaz d'échappement et indique sur un panneau lumineux si les émissions sont « acceptables », « médiocres » ou « mauvaises ».

En charge de la surveillance de la qualité de l’air en région PACA, Atmosud teste un radar pédagogique anti-pollution à Marseille. L’expérimentation menée du 11 au 16 novembre vise un double objectif : sensibiliser les automobilistes à l’impact de leur voiture sur la pollution atmosphérique et collecter des mesures précises sur les rejets réels de chaque véhicule. Placé sur le très fréquenté boulevard de Dunkerque dans le 2e arrondissement de Marseille, le radar est composé de deux capteurs de part et d’autre de la chaussée et d’un panneau lumineux indiquant aux automobilistes si leurs émissions sont « acceptables », « médiocres » ou « mauvaises ».

Le système fourni par le bureau d’études Rincent Air peut analyser un grand nombre de polluants tels que les hydrocarbures, le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone, le monoxyde d’azote, les dioxydes d’azote et l’ammoniac. Les données recueillies permettront d’élaborer les futures ZFE (Zones à faibles émissions) prévues sur la métropole Aix-Marseille Provence. Si l’initiative est purement pédagogique, elle inquiète cependant l’association 40 millions d’automobilistes. Dans un communiqué, elle explique craindre que ce radar « ne se transforme en un nouvel outil de répression ». Une action stigmatisante selon l’organisme qui dénonce aussi « une mascarade à l’encontre des automobilistes ». Selon l’association, les informations récoltées serviront à « renforcer le système de la vignette Crit’air et à agir sur les jours de restrictions de circulation ».