Que faire des 6200 bornes Autolib obsolètes implantées en île-de-France ? Plutôt que de les déposer, une start-up propose de les mettre à jour en seulement une heure via un kit à destination des opérateurs d'autopartage.

Mises en service il y a 7 ans, les bornes de recharge de l’ancien service d’autopartage parisien Autolib ne correspondent plus du tout aux normes actuelles. Ni le connecteur type 1 ni la prise type 3 qui les équipent ne sont compatibles avec la plupart des véhicules électriques actuels. Faut-il cependant démonter et mettre au rebut les 6200 points de charge répartis dans Paris et sa proche banlieue ?

700 tonnes d’acier gaspillés

Selon la start-up « Electric 55 Charging » (ex-Plus de Bornes), une telle opération provoquerait le gaspillage des 700 tonnes d’acier qui composent les bornes, soit 5600 Mwh d’« énergie grise » dilapidée. Un remplacement qui serait « une véritable catastrophe économique et écologique » d’après elle. Pour éviter cela, l’entreprise tropézienne propose un kit de mise à jour à destination des opérateurs d’autopartage désireux d’obtenir une autorisation d’occupation de l’espace public.

Des bornes 6 fois plus puissantes

Installable en moins d’une heure par un technicien formé, sans travaux de voirie ni raccordements électriques selon la société, le kit permet de faire évoluer la borne aux standards actuels. La puissance de charge augmente significativement ; elle passe de 3,7 à 22 kW et les anciennes prises sont remplacés par des ports type 2. Une modification qui présente l’avantage d’être réversible. Les opérateurs peuvent donc restituer le matériel à l’état d’origine au terme de leur autorisation d’occupation. Un outil leur permet également de superviser les bornes à distance et par exemple proposer à leurs utilisateurs de lancer la charge sans badge, directement via une application.