Le géant français de l'énergie est en quête de partenaires pour investir dans un projet européen de production de batteries de voitures électriques. Prudent, Total veut s'assurer de la viabilité d'un tel projet avant de se lancer.

Déjà partiellement engagé dans le projet d’Airbus de la batterie via sa filiale SAFT, Total a annoncé ne pas vouloir se lancer seul dans la fabrication d’accumulateurs pour véhicules électriques. Le PDG de la multinationale Patrick Pouyanné a assuré le 3 octobre être en discussion avec d’autres acteurs pour consolider le projet. Il a également expliqué que l’initiative nécessitera d’« énormes » subventions publiques. Dans ce sens, le patron de Total rencontre ce vendredi le ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire à l’occasion d’un déjeuner de travail.

Les débats devraient être intenses, Patrick Pouyanné estime en effet qu’un tel projet ne serait pertinent qu’en investissant dans la future génération de batteries. Il demande également des garanties de l’Union européenne afin de protéger le marché face aux concurrents asiatiques. Particulièrement prudent, Total semble marqué par son échec dans le secteur des panneaux solaires.

Pour rappel, la France et l’Allemagne ont annoncé en septembre la création d’une première usine pilote dans l’hexagone dans le cadre du projet d’Airbus de la batterie. Ce consortium regroupe des pointures comme le groupe automobile PSA et le fabricant de batteries industrielles SAFT. Le coût du projet est estimé à plus de 5 milliards d’euros.