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Des voix s’élèvent, en particulier au gouvernement, pour inclure les véhicules diesel les plus récents à la classe Crit’Air 1, aujourd’hui réservée aux modèles hybrides rechargeables ou fonctionnant au gaz, mais aussi à ceux alimentés à l’essence mis en circulation à partir du 1er janvier 2011 (Euro 5 et 6).

C’est ainsi l’avis de Bruno Lemaire, ministre de l’Economie et des Finances, qui se cale sur les inquiétudes des constructeurs et de certains de leurs sous-traitants face au déclin des ventes des voitures diesel neuves.

Du côté du ministère de la Transition écologique et solidaire, la question ne se pose pas, au nom de la santé publique. Après Elisabeth Borne, ministre en charge des transports, Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique, c’est au tour de François de Rugy de rejeter l’idée d’inclure les diesel les plus récents à la classe Crit’Air 1.

Il a justifié sa position ce matin sur Europe 1, au micro d’Audrey Crespo-Mara : « Il ne faut pas envoyer des signaux contradictoires sur la pollution de l’air ! ».

En réponse aux constructeurs qui assurent que « Les derniers moteurs diesel sont aussi propres que l’essence », le ministre a affirmé, concernant ces blocs : « Le problème, c’est qu’ils émettent des particules très fines. On arrive à filtrer, mais plus c’est fin, et moins on arrive à les filtrer. Or, plus les particules sont fines, et plus elles passent dans les poumons puis dans notre sang, donc elles sont fixées par le corps humains ».

Il prône en revanche un « véritable accompagnement de la filière en France » pour une conversion des acteurs du diesel vers les moteurs à essence, électriques ou hybrides.