Comme sur les stations essence, la recharge des voitures électrique sera bientôt facturée à l'énergie consommée en Californie.

C’est un des grands débats autour de la voiture électrique : faut-il faire payer la recharge au temps passé sur la borne, à l’énergie consommée ou un mélange des deux ? La Californie a tranché : elle à opté pour la tarification au kilowattheure (kWh), un mode qui imite celui des stations essence. Sur un écran, les bornes devront donc afficher leur puissance, le prix unitaire du kWh et le tarif de la recharge en cours mis à jour en temps réel. La loi entre en vigueur le 1er janvier 2020 mais les opérateurs bénéficient d’un délai pour s’y conformer.

Dès 2021, les nouvelles bornes de niveau 2 devront intégrer ce mode de facturation. Elles seront suivies à partir de 2023 par les stations de recharge rapide DC. Enfin, tous les points de charge californiens, y compris ceux déjà installés, devront répondre à la norme d’ici 2033. Une loi qui pourrait inspirer l’Europe, où la tarification de la recharge dépend actuellement du seul choix de l’opérateur. S’il simplifie l’acte pour l’utilisateur, ce mode de facturation ne satisfait pas les gestionnaires.

Les sociétés exploitant des bornes en Californie s’y sont opposé en vain. En effet, outre l’électricité, elles doivent aussi financer l’installation et l’entretien de la borne. Elles facturent aussi des services tels que le stationnement, le temps branché sans recharger, et le lancement de la charge. Tesla, qui fait déjà payer au kWh, devra installer des écrans sur ses superchargeurs. Les autres opérateurs devront mettre à jour leurs stations.