Fin 2022, plus de 400 aires de service seront équipées de bornes de recharge ultrarapides pour voitures électriques selon le ministre des Transports. Sur Twitter, Jean-Baptise Djebbari a dévoilé la stratégie, qui consiste à subventionner l’installation de bornes en milieu autoroutier. Et si les promesses étaient enfin respectées ?

Quelques mois après l’impossible « plan à 100 000 bornes », le gouvernement dévoile sa stratégie pour accélérer l’installation des stations ultrarapides sur autoroute. Carte de France à l’appui, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari promet d’équiper 440 aires de service sur autoroutes et voies rapides d’ici fin 2022.

« Toutes les aires de service du réseau autoroutier concédé seront équipées de stations de recharge pour véhicules électriques d’ici au 1er janvier 2023 », précise le gouvernement. L’objectif, révélé sur le compte Twitter du ministre, a mis des étoiles dans les yeux de nombreux conducteurs de voitures électriques. Cette promesse serait-elle enfin la bonne ?

Des bornes de 150 kW de puissance

Au regard des généreuses subventions qui seront accordées aux opérateurs, le plan devrait avoir de réels effets. Dans un décret publié le 14 février, le gouvernement prévoit en effet de financer de 10 à 30 % des coûts d’installation des stations ultrarapides sur autoroute. Un bonus de 10 % sera d’ailleurs accordé aux 150 premiers points de charge afin d’accélérer le processus.

Pour en bénéficier, les opérateurs devront placer au moins 4 bornes. La moitié devra disposer d’une puissance minimale de 150 kW. L’aide est d’autant plus intéressante qu’elle peut être cumulée avec la prise en charge à hauteur de 75 % des coûts du raccordement au réseau.

Tableau des subventions pour l'installation d'une station ultra-rapide sur autoroute.

Tableau des subventions pour l’installation d’une station ultrarapide sur autoroute.

Une enveloppe à 100 millions d’euros

Le budget de 100 millions d’euros accordé à ce dispositif paraît conforme aux objectifs. Le prix d’une borne ultrarapide hors installation s’élevant de 50 000 à 100 000 euros pour les plus puissantes.

Les opérateurs peuvent déposer un dossier dès aujourd’hui et jusqu’au 30 juin 2022. Si la carte publiée par le gouvernement ne dévoile que les aires du réseau autoroutier concédé, celles situées sur les voies rapides et autoroutes gratuites sont également concernées. Le plan devrait permettre à la France de rattraper son retard en la matière. Les grands axes de nos voisins nord-européens étant actuellement bien mieux équipés en stations de recharge ultrarapides.