Geotab a constaté que les voitures électriques et hybrides voient leurs capacités de batteries réduire de 2,3% par an, ainsi que de fortes différence selon l’utilisation et les modèles.

Estimer la perte de capacité d’une batterie de voiture électrique est une tâche difficile. De nombreux facteurs comme l’environnement (température notamment), le modèle et la façon de recharger entrent en jeu. Cependant, un rapport d’une compagnie de gestion de flottes automobiles apporte de précieuses information.

Des pertes très variables

Ayant collecté les données de 6.300 véhicules électriques, Geotab a pu déterminer une moyenne de détérioration. Selon l’entreprise américaine, les batteries perdent environ 2,3 % de capacité par an.

Premier enseignement, la perte n’est pas linéaire. Stable sur les 3 ou 4 premières années, elle a tendance à s’accélérer par la suite. Seconde observation, les différences peuvent être grandes entre certains modèles. Exemple, une Nissan Leaf d’ancienne génération voit ainsi une réduction de 11,6% en 3 ans, contre seulement 5,7% pour la Tesla Model S. La gestion du refroidissement par air de la Japonaise expliquerait ce chiffre, la marque américaine étant connue pour maîtriser la température via un dispositif à refroidissement liquide.

Le Kia Soul EV se distingue particulièrement, avec 2% de moins en 30 mois. Le type de batterie lithium-ion influe également. Sur la BMW i3, la capacité des modèles 2017 est réduite de 9%, contre 2,5% en 2018. La batterie a évolué via un pack 27,3 kWh vers 37,9 kWh.

Autres données remarquables, les hybrides rechargeables perdent très peu leur capacité. Cela s’explique par la puissance de charge faible, ayant donc peu d’impact sur la fiabilité. Ainsi, une Toyota Prius Prime cède 3,3% en 2 ans et demi, une Audi A3 e-tron moins de 1%.

Les charges rapides pénalisantes

Geotab appuie au passage sur les conséquences dues à l’utilisation récurrente de la charge rapide. Utiliser une charge rapide en courant continu (DC) plus de 3 fois par mois entraîne une réduction cinq fois plus élevée. Sans charge rapide, une batterie perd moins de 2% en 5 ans, contre plus de 10% avec des charges rapides régulières. Même avec parcimonie (1 à 3 fois par mois), le taux de perte dépasse les 8 %.

Autre facteur déjà connu, le climat influe énormément sur la durée de vie d’une batterie. Hors charges DC, un lieu avec des températures fréquemment supérieures à 27°C donnent une perte cinq fois supérieure.

Enfin, le kilométrage n’a que peu d’effet sur la dégradation d’une batterie. Selon les données, les véhicules roulant moins de 8.000 km par an ne constatent pas de capacité supérieure que ceux dépassant 25.000 km par an.

Et vous ? Etes-vous d’accord avec cette analyse ? Quelle est votre perte de capacité batterie ? N’hésitez pas à laisser un commentaire !