L’an dernier lors du Vendée Energie Tour, Philippe vous avait déjà proposé un reportage assez complet sur l’ElectroCox de Brouzils Auto. A EVER Monaco, nous avons eu l’occasion de revoir le fondateur, Jérémy Cantin, pour une interview vidéo.

« Un délire entre potes ! » C’est un peu comme cela que Jérémy Cantin, fondateur de Brouzils Auto, présente l’aventure ElectroCox. Révélée l’an dernier à l’occasion du Vendée Energie Tour, cette coccinelle restaurée et convertie à l’électrique aura nécessité deux années de réflexion et pas moins de neuf mois de travail.

Basée sur une Cox 1302, la réalisation de Brouzils Auto n’affiche que 70 kilos de plus par rapport au modèle d’origine et annonce une puissance comparable : 53 chevaux versus 50 pour la Cox 1302. Sur la partie énergétique, l’ElectroCox fait appel à une batterie lithium-ion de 22 kWh. « On a une autonomie de 150 km en mode normal et on est en train de l’optimiser pour faire 200 à 250 km » précise notre interlocuteur.

Un cadre légal à définir

« On pense qu’on pourrait créer avec les fédérations qui représentent les petits garages comme la FNA, une nouvelle branche de l’artisanat automobile qui permettrait, si les textes le permettent, d’avoir un cadre proche du GPL ou des professionnels peuvent être habilités et agréés pour convertir les voitures à l’électrique » commente notre interlocuteur qui voit en cette nouvelle filière de nouvelles opportunités pour les petits garagistes sur un marché automobile en pleine mutation.

Encore faut-il qu’il existe un cadre légal et réglementaire qui autorise la conversion. « Il y a quelques textes européens qui évoquent le sujet et, à priori, le permettent mais rien n’est harmonisé en Europe et cela reste au bon vouloir des pays. En France, on se retrouve coincés » regrette Jérémy Cantin qui appelle le gouvernement à soutenir le développement de cette nouvelle filière. « En termes de coûts pour l’Etat, ce serait peu onéreux. Il s’agit simplement de faire un décret et d’établir un cadre légal. L’Etat serait gagnant et Monsieur Hulot aussi ! » justifie t-il.

Question de coûts

Pouvoir convertir à l’électrique sa voiture thermique en choisissant ses performances et sa capacité batterie, le tout en passant simplement par son petit garagiste. L’idée est séduisante mais encore faut-il que ce marché « seconde monte » soit compétitif par rapport à l’achat d’une voiture électrique neuve. Sur ce point, Jérémy n’a pas forcément su nous apporter de réponse précise.

« On a créé un prototype qui n’est pas une référence marché en termes de tarif. Mais il est clair que si on nous autorise à démocratiser cela et que le marché et la concurrence se mettent en place, le fait d’acheter en volume les composants viendra réduire les coûts. Quand le magnétoscope est sorti, pas grand monde ne pouvait les acheter. 20 ans après cela ne vaut plus rien du tout. On est un peu dans cette philosophie» poursuit notre interlocuteur.

Et vous ? Que pensez-vous de l’idée de Jérémy Cantin ? Seriez vous prêt à convertir votre voiture thermique à l’électrique ? Quel montant seriez-vous prêt à investir ? Pour quelles performances ?