Avec 76% de part de marché des voitures électriques en France en Mai, PSA confirme une nouvelle fois son leadership, et ceci dans une discrétion quasi absolue !
Immatriculations du mois de Mai
Le marché de la voiture particulière (VP) électrique est en baisse pour le deuxième mois consécutif, et s’élève à 143 unités : seuls cinq modèles figurent dans le classement ce mois-ci. Les Peugeot Ion (58 unités) qui font presque jeu égal avec les Citroën C-zéro (51 unités), sont loin devant leurs cousines Mitsubishi i-MiEV (8 unités). Il ne s’agit en réalité que d’un seul et même modèle, produit par Mitsubishi, et commercialisé via un « crossbadging » par les deux marques de PSA.
L’autre constructeur présent en Mai est l’alliance Renault-Nissan, avec la Renault Fluence (16 unités) et la Nissan Leaf (10 unités).
Cumul à fin Mai
Avec 814 immatriculations depuis le début de l’année, il est difficile d’analyser les chiffres : les quatre modèles réellement commercialisés (352 Citroën, 245 Peugeot, 31 Mitsubishi… et 4 Tesla Roaster) côtoient d’autres modèles non encore disponibles à la vente : 102 Think City (pour rappel, il s’agit de véhicules de remplacement pour les centres Norauto), 54 Renault Fluence (merci le festival de Cannes !), 15 Smart Fortwo et 11 Nissan Leaf.
Nous pouvons simplement en conclure que c’est bien l’offre qui fait le marché, et non la demande !
Stratégies de communication des constructeurs nationaux
Comme abordé dans l’introduction, PSA reste extrêmement discret sur ses Ion et C-zéro. Avez-vous déjà ou entendu une publicité sur ces modèles ? De mon côté, jamais… et pourtant, je suis avec intérêt le marché du véhicule électrique !
Tout l’inverse donc, de Renault, qui, depuis la présentation de sa gamme Z.E. en septembre 2009 (lors du salon de l’automobile de Francfort) multiplie ses actions de communication !
Il est sans doute plus intéressant de commercialiser des véhicules de sa propre production que ceux achetés à un partenaire Japonais… mais il est certainement plus rentable de commercialiser des 3008 et des DS3 que des Scénic ou des Clio, non ?
Source : autoactu.com
Il n’y aura pas d’adoption massive de véhicules électriques tant qu’on aura des véhicules plus avantageux en terme de coût de revient. Un véhicule au mazout reste encore trop intéressant face à une électrique qui a une usure de la batterie. Lorsque le pétrole sera plus cher, ou qu’on aura trouvé une solution technologique fiable pour les batteries, le véhicule électrique prendra une autre dimension, à bon entendeur.
On ne peut pas parler d’offre dans la mesure ou la Nissan Leaf n’est toujours pas disponible, la Renault Fluence non plus, la GM Volt non plus, l’Opel Ampera non plus et la Prius Plug-in non plus.
Sans parler du fait qu’il manque encore toujours un type de véhicule important (sinon clé), celui capable de faire 120 km en mode électrique et équipé d’un range extender pour pouvoir allez plus loin avec un carburant liquide en cas de besoin. La Volt est la plus proche mais elle n’est pas disponible et n’a que 55 Km d’autonomie en mode EV.
Rappelons que Peugeot et Citroën vendent leurs voitures depuis octobre dernier et que Renault n’est toujours pas là. C’est pour cela que ces constructeurs dominent le classement (et sans eux, on serait proche du zéro absolu). PSA se fait discret car le marché n’existe pas (hormis les flottes captives pour Yelomobile à la rochelle, Auto Bleue à Nice, et les entreprises) et Renault fait du buzz autour d’une offre qui n’existe pas encore, en espérant susciter une demande.
Rappelons aussi que les Renault électriques n’existeraient pas sans la technologie Nissan (qui sera présent sur le marché français avant son partenaire).
C’est vrai qu’on n’entend pas parler des voitures électriques de Citroën. Je suis assez surprise des résultats du Podium pour ce mois de mai.