covoiturage

Le covoiturage est l’une des tendances fortes de la consommation mutualisée. Pour mieux comprendre ce phénomène, j’ai choisi de tester le covoiturage sur le trajet de nos vacances à nouvel an.

Le titre de mon article est volontairement « racoleur » mais il est juste !

Cela fait des mois que je voulais tester le covoiturage « en réel » pour bien en comprendre les enjeux, c’est désormais chose faite ! Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’expérience s’est avérée très positive, bien plus qu’espéré.

Il y a deux façons d’utiliser le covoiturage : soit en tant que passager, soit en tant que conducteur. C’est cette deuxième vision que je vous partage aujourd’hui.

La mise en ligne du trajet

Pour cette première expérience, je suis passé par le leader du secteur : covoiturage.fr. J’ai proposé un trajet Strasbourg-Bruxelles avant nouvel an et le retour quelques jours après nouvel an. Comme conseillé par le site, j’ai configuré un tarif de 29 € par personne et j’ai indiqué que nous pouvions prendre 2 personnes dans notre C3 Picasso. Et oui, un tel trajet n’est malheureusement pas possible en voiture électrique !

Pour des raisons pratiques, j’ai donné rendez-vous à chaque fois dans une gare de la ville pour partir d’un point central et accessible en transport en commun pour les passagers.

La diffusion de l’offre sur le site

Covoiturage.fr, comme la plupart des sites de covoiturage, fonctionne avec un système de profil et de notations, à la façon des profils vendeur sur Ebay. Je me suis donc appliqué à remplir ce dernier avec mes préférences (conversation, non-fumeur, etc) et le type de voiture.

profil

La sélection des covoitureurs

Tout était donc réuni pour trouver des covoitureurs. Et bien j’ai été très surpris de la vitesse à laquelle c’est allé ! En quelques heures, le trajet aller était complet ! Lors d’une réservation, le site vous envoie un SMS pour valider que vous êtes d’accord d’accepter le voyageur, dont vous pouvez visualiser le profil. Les deux premiers me convenant, j’ai validé directement.

les messagesLes raisons du succès

Je me suis rendu compte que le trajet que je proposais était idéal : il n’existe pas de liaison directe en train entre Strasbourg et Bruxelles, et surtout pas à un prix imbattable de 29 € ! D’autant plus, en période de fêtes…

Le profil des covoitureurs

C’est simple, nous n’avons eu que des jeunes entre 20 et 30 ans ! Des étudiants, mais aussi un moniteur de kitesurf ou encore une scripte au cinéma ! Autant dire que les discussions ont été intéressantes :-)

Ce qui m’a frappé, c’est que pour certains d’entre eux, le covoiturage est véritablement un réflexe : ils recherchent un covoiturage avant de rechercher un billet de train qu’ils jugent « beaucoup trop cher, surtout en période de fête ». C’est une pratique naturelle pour eux.

Ces discussions m’ont convaincu d’une chose : le covoiturage est une tendance de fond, durable. Tout le monde y trouve son compte : le passager, le conducteur et la planète !

Le déroulement des trajets

Le trajet aller a été celui de la découverte. J’avais donné rendez-vous à la gare de Strasbourg et nos deux passagers ont été très ponctuels. Nous avons pu rapidement prendre la route et les discussions ont démarré dès ce moment là !

N’étant pas forcément des plus bavards de nature, je suis resté relativement concentré sur la route tout en participant de temps en temps aux discussions. Laetitia, mon épouse, a beaucoup plus échangé avec nos covoitureurs !

Le covoiturage est une excellente façon de rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux « univers ». Nous avons ainsi découvert l’importance du travail d’un scripte au cinéma, un sujet que je ne connaissais pas du tout, mais très intéressant !

Le trajet s’est déroulé sans encombre, nous avons mis moins de 5 heures pour faire Strasbourg-Bruxelles, avec une pause en milieu de trajet. Bilan complètement positif !

En fin de trajet, nos sympathiques passagers nous ont donné leur « code passager » fourni par le site. Ce code permet aux conducteurs de valider le trajet sur le site afin de recevoir la somme correspondante aux réservations.

Quelques heures avant le départ pour le retour, l’un de nos covoitureurs avait annulé sa réservation. J’étais convaincu que nous ne trouverions plus personne… et bien non, une demi-heure plus tard, nous avions un passager ! Cerise sur le gâteau, je reçois une indemnité du site en dédommagement de cette annulation et un message d’un autre covoitureur qui cherche deux places mais que je ne pourrais accueillir !

Le tableau de rémunération pour ce covoiturage.

Le trajet du retour a été plus calme, Laetitia et moi étions un peu malades. Et finalement, c’est peut-être aussi quelque chose qu’on partage en covoiturage – certes, le moins possible…

Le voyage s’est passé sans encombre même si nous avons eu un peu de mal à nous retrouver dans la gare du Midi de Bruxelles (que je ne connaissais pas). Nous avons mis une dizaine de minute à être au complet.

Le bilan de ce covoiturage

Si je devais citer des points négatifs, j’indiquerai simplement que la gestion de ce covoiturage a nécessité un peu de temps et une connexion internet, ce qui n’est pas forcément évident quand on est à l’étranger (même si un geek comme moi reste connecté en général).

L’autre point est que le covoiturage rajoute la contrainte de faire parfois un détour pour chercher les voyageurs à un point relativement central, même si rien ne vous empêche de définir votre domicile comme point de départ.

Au final, à mes yeux, le bilan est plus que positif :

  • Nous avons économisé 130,5 € sur notre trajet + 20 € de carte carburant offerte à notre inscription, ce qui est loin d’être négligeable.
  • Nous avons rencontré des gens sympa et nous avons eu l’impression de faire un geste citoyen pour la planète.

C’est donc une expérience que je renouvellerai avec plaisir et autant que possible. Je suis convaincu que cette pratique va se développer fortement…

Et vous, est-ce que vous avez déjà essayé ? Si non, qu’est-ce qui vous en empêche ?