Carlos Ghosn, Président-Directeur Général de l'Alliance Renault-Nissan et Dr. Dieter Zetsche, Président du Conseil d'administration de Daimler

La nouvelle alliance entre Renault-Nissan et Daimler risque de faire des étincelles…. électriques ! En effet, si les trois partenaires se sont entendus pour développer conjointement les futures Smart et Twingo, l’accord ne s’est pas fait sur le fournisseur des batteries des versions électriques, alors que le coût des batteries représente les 2/3 du coût total d’une voiture électrique.

Rappelons que Nissan-Renault travaille en partenariat avec le Japonais NEC pour les batteries lithium-ion et a plusieurs usines en construction à travers le monde pour fournir les futures modèles électriques de Nissan et Renault. De son côté, Daimler s’est associé avec Evonik pour ses batteries lithium-ion et construit une usine en Allemagne.

D’autre part, Daimler vient de s’associer avec le spécialiste chinois des batteries électriques BYD pour produire une voiture électrique en Chine. L’affaire se complique encore plus quand le PDG de Tesla affirme que sa firme a un contrat pour fournir les batteries de la prochaine Smart électrique.

Ghosn et Zestche clament, chacun de son côté, que les firmes qu’ils dirigent ont une longueur d’avance en technologie électrique. Bref, les négociations vont être dures…

La presse automobile américaine en rajoute, et se demande si Daimler a appris quelque chose après ses échecs de fusion avec Mitsubishi et Chrysler. Et de rappeler comment “la fusion d’égaux” entre Daimler et Chrysler a vite tourné au cauchemar lorsque Daimler a essayé d’imposer sa technologie aux Américains, décourageant les cadres techniques de Chrysler qui se précipitèrent vers la porte de sortie et contribuant ainsi à transformer Chrysler en coquille vide.

La manière dont cette nouvelle alliance va prendre ses décisions concernant les technologies du futur n’est pas encore très claire. Avec deux fortes têtes comme Carlos Ghosn et Dieter Zetsche, c’est une affaire à suivre