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La voiture électrique n’a pas rencontré le succès espéré par Renault et le discours de ses dirigeants commence à évoluer. Le constructeur étudie donc officiellement la mise sur le marché de modèles hybrides.

Le journal Les Echos rapporte les propos de Marc Bodin, directeur de la stratégie mécanique chez Renault, qui confirme que le groupe s’oriente vers des motorisations hybrides : « Nous étudions l’introduction progressive de l’hybride dans nos gammes d’ici 2020. Et nous travaillons sur l’ensemble des technologies disponibles ».

2020… ça fait loin, et c’est surtout beaucoup de temps perdu ! Mais Renault a tenté un pari audacieux avec ses véhicules électriques et nul doute qu’il pourra tirer partie de son expérience pour développer ses motorisations hybrides.

Selon Les Echos, deux solutions techniques sont à l’études pour pouvoir proposer des véhicules hybrides en masse : le « mild-hybrid », qui consiste à adjoindre un petit moteur électrique pour seconder le moteur thermique et l’hybride rechargeable.

« Le mild-hybrid a l’avantage d’être moins coûteux et permet de cibler des segments à gros volumes, ce qui est notre vocation. Quant au plug-in, il combine des avantages très intéressants. À condition de lever l’obstacle du coût, vu la présence de deux gros moteurs » explique Marc Bodin.

Le constructeur français devrait travailler étroitement avec Nissan, qui maitrise déjà ces technologies. Renault compte y adjoindre le savoir-faire acquis en F1 à partir de 2014 et celui de ses équipes dédiées au véhicule électrique.

Pour l’instant, on ne connaît pas les modèles qui seront concernés par l’hybridation mais cela pourrait venir par le « haut de gamme » comme c’est déjà le cas chez Nissan. La remplaçante de l’Espace (voir photo) serait la candidate idéale à une motorisation hybride rechargeable.

Renault voit dans la voiture hybride une opportunité pour se développer en Chine : « En Chine, contrairement à l’Europe, il n’y a pas de diesel, qui pourtant permet de baisser les émissions CO2. Vu la réglementation très stricte sur les émissions, l’hybride est une technologie qui peut aider » déclare Marc Bodin aux Echos.

Le constructeur semble donc avoir modifié son discours qui a toujours consisté à dire que deux moteurs et une batterie intégrés dans un véhicule le rendait trop cher par rapport à sa clientèle. On suivra donc attentivement les choix techniques qui seront faits et leurs impacts sur les coûts…

En espérant également que Renault puisse proposer rapidement des modèles hybrides car la plupart des autres constructeurs sont déjà rentrés dans la course…