Lancé en France en avril 2016, le programme « Recharge à Destination » a franchi en novembre le cap des 400 partenaires avec plus de 1000 bornes installées.

Hôtels, restaurants, centres commerciaux ou lieux de loisirs… le programme « Recharge à Destination » vise à offrir aux clients de la marque américaine une solution de ravitaillement complémentaire aux superchargeurs. « Ce n’est pas pour recharger mais pour profiter du lieu » avertit-on chez Tesla. Sans forcément privilégier le haut de gamme, il s’agit pour le constructeur de cibler les sites qui représentent un intérêt pour l’utilisateur avec un arrêt suffisamment long pour rendre la recharge pertinente.

Sur les plus de 400 sites « Recharge à Destination » en France, 85 % sont des hôtels restaurants nous indique-t-on chez Tesla. Un réseau qui ne cesse d’augmenter. En moyenne, une vingtaine de nouveaux sites sont déployés chaque mois.

A l’échelle européenne, le constructeur indique avoir passé en novembre le cap des 3000 sites équipés.

Gagnant-gagnant

Le programme « Recharge à Destination » est présenté comme un système « gagnant-gagnant » tant pour le constructeur, qui offre de nouveaux points de charge à ses clients, que pour les sites partenaires qui attirent une nouvelle clientèle, chaque établissement partenaire du programme étant référencé sur le site internet du constructeur et sur l’ordinateur de bord des voitures. Un service additionnel que les établissements n’hésitent pas à mettre en avant sur leurs sites internet.

Borne “Recharge à Destination” déployée par l’hôtel Daumesnil, à Vincennes

En pratique, il suffit aux établissements intéressés de déposer directement une candidature sur le site Tesla pour faire partie du programme. Les clients de la marque peuvent également suggérer des sites au constructeur. Dans ce cas, Tesla sollicitera l’établissement pour lui présenter le programme.

Si le dimensionnement pourra varier selon la demande et la taille de l’établissement, Tesla envoi en moyenne trois bornes. Deux sont dédiées aux véhicules de la marque et la troisième « ouverte » à tous types de véhicules. Toutes sont munies d’un câble attaché en type 2 ce qui impose que ce connecteur soit présent côté voiture. Un choix pratique qui peut poser problème pour les voitures encore équipées en type 1 comme la Nissan Leaf de première génération.

Si les bornes sont offertes gracieusement par le constructeur, à charge aux établissements demandeurs de gérer leur installation. Si Tesla préconise du 11 KW pour permettre de récupérer jusqu’à 50 km par heure de charge, les établissements restent libres de choisir la puissance délivrée. Idem pour les tarifs même si la majeure partie d’entre eux choisissent aujourd’hui d’offrir le service.

Un véritable écosystème

Pour Tesla, le programme « Recharge à Destination » s’intègre au sein d’un écosystème destiné à soutenir ses ventes de voitures électriques. Alors que les constructeurs sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à investir dans des programmes de recharge, Nissan et Tesla ont été les premiers à comprendre que le véhicule électrique ne pourrait se développer sans infrastructures et, surtout, qu’ils avaient un rôle à jouer dans un déploiement jusque-là laissé entre les mains d’acteurs tiers.

Alors que Nissan a fait don de plusieurs milliers de bornes de recharge rapide, Tesla est allé beaucoup plus loin avec un système propriétaire lancé dès 2012 aux Etats-Unis : les fameux superchargeurs. A ce jour, le constructeur dispose de 350 stations en Europe, dont 60 en France. Un réseau qui continue de se développer, notamment pour préparer l’arrivée de la très attendue Tesla Model 3. Certes, le coût de ces installations est faramineux pour le constructeur. Mais Tesla serait-il parvenu à vendre autant de voitures sans pouvoir offrir à ses clients une garantie sur la recharge ? Assurément pas !

En savoir plus : 
La carte des stations “Recharge à Destination” en France